Le nombre de contrats de professionnalisation a de nouveau progressé en 2010, après avoir fortement reculé en 2009 (– 18 %). Au total, 148 000 nouveaux contrats ont été enregistrés l’an passé, indique la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1), soit une hausse de 1 % en un an.
Les nouveaux contrats restent très majoritairement destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, qui ont représenté 83 % des entrants en 2010. Ce chiffre s’explique notamment par l’attribution, d’avril 2009 à fin 2010, d’une aide financière spécifique de 1 000 € versée, à leur demande, aux employeurs embauchant un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation, somme majorée de 2 000 € lorsque le jeune embauché avait un niveau d’études inférieur au baccalauréat. Les 26 à 45 ans ont également progressé de 1 point l’an passé (17 % des entrants). En revanche, la tranche d’âge des 45 ans et plus est demeurée marginale, soit seulement 2 % des nouveaux contrats.
Le secteur tertiaire reste le principal utilisateur des contrats de professionnalisation. Il représentait 78 % des nouveaux contrats, malgré un recul de 1 % par rapport à 2009. Une baisse de 2 % était notamment enregistrée dans les services aux particuliers, portant leur part à 11 % des contrats conclus en 2010. Pour la DARES, « la part du secteur tertiaire reste nettement supérieure à celle observée pour le contrat d’apprentissage (56 % en 2009) qui combine aussi des périodes en entreprise et en organisme de formation ».
Par ailleurs, « l’élévation des niveaux de formation se poursuit, même si la part des entrées des personnes ayant un niveau inférieur ou égal au baccalauréat reste importante : 66 % contre 76 % cinq ans auparavant ». Pour 47 %, l’entrée dans le dispositif fait suite à la scolarité ou à un contrat de formation en alternance. 15 % des entrants étaient salariés (hors contrats aidés) et 30 % étaient à la recherche d’un emploi.
Les nouveaux contrats de professionnalisation demeurent, dans 88 % des cas, conclus pour une durée déterminée. En 2010, cette durée a reculé de un mois, pour s’établir en moyenne à 14 mois. La part de formation, qui doit représenter entre 15 % et 25 % de la durée du contrat ou de l’action de professionnalisation dans le cas d’un contrat à durée indéterminée, a également reculé. Elle représentait 28 % dans les contrats conclus l’an passé, ce qui correspond en moyenne à 648 heures de formation, dont 623 heures d’enseignements généraux, technologiques et professionnels.
(1) « Le contrat de professionnalisation en 2010 : légère hausse des entrées » – DARES Analyses n° 028 – Avril 2011 – Disponible sur