L’accès à la catégorie A pour les assistants socio-éducatifs et les éducateurs de jeunes enfants, c’est de nouveau ce que réclamaient les travailleurs sociaux qui manifestaient le 7 avril à l’appel des syndicats de la fonction publique territoriale, soutenus par l’ANAS, l’ONES, France ESF et la FNEJE (1). « Une délégation a été reçue par un conseiller du ministre du Budget, qui s’est engagé à solliciter une audience en interministériel, avec les ministères des Solidarités et de la Cohésion sociale et de l’Enseignement supérieur », explique Eliane Forestier, secrétaire fédérale de la CFDT-Interco.
Autant dire que le sujet n’avance pas, même si les syndicats se félicitent d’un nouveau report de l’examen par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) des projets de décrets devant transposer à la filière médico-sociale la réforme statutaire des agents de la catégorie B. Prévu le 16 mars (2), puis le 13 avril, celui-ci devrait être à l’ordre du jour d’une séance ultérieure. Au CSFPT, on indique que le collège « employeurs » « est plutôt favorable à la reconnaissance de ces métiers au niveau bac + 3 », argument invoqué par les représentants des salariés pour revendiquer la catégorie A pour les travailleurs sociaux. Pour la direction générale des collectivités locales, qui « prête une oreille attentive » à ces demandes, explique-t-on également au CSFPT, le sujet pose néanmoins la question préalable de « la reconnaissance au niveau licence des diplômes par la commission nationale de certification, ce qui suppose des accords interministériels ». Laquelle, au vu des incidences financières dans la fonction publique, est loin d’être réglée.Les syndicats prévoient une nouvelle mobilisation en juin.
(1) Association nationale des assistants de service social, Organisation nationale des éducateurs spécialisés, France ESF (économie sociale et familiale) et Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants.