Recevoir la newsletter

Services à la personne : une étude chiffre les besoins en encadrants

Article réservé aux abonnés

L’encadrement intermédiaire des services à la personne représente un gisement d’emplois pour les cinq années à venir, conclut une étude du cabinet GESTE (Groupe d’études sociales, techniques et économiques), menée pour l’Agence nationale des services à la personne (1). Avec en moyenne un encadrant intermédiaire pour 40 intervenants, elle évalue les effectifs actuels à environ 14 100 dans les organismes agréés (associations, centres communaux ou inter-communaux d’action sociale, entreprises), tous secteurs confondus.

Parmi ces encadrants, les trois quarts exercent la fonction de responsable de secteur (évaluation des besoins, recrutement et encadrement), les autres postes correspondant à des activités de chefs d’équipe et ou de responsables d’agence. En majorité titulaires d’un diplôme des secteurs sanitaire et social, les encadrants expriment d’importants besoins de formation (65 %), principalement dans le domaine de l’encadrement et du management (53 %), devant les ressources humaines, les techniques professionnelles, les connaissances juridiques et les outils informatiques.

Si ce champ n’a pas de filière de formation spécifique, les fédérations d’employeurs ont développé leurs propres « cursus professionnalisants » et de nouvelles certifications, agréées ou en cours d’expérimentation comme le DUT carrières sociales option « service à la personne », prennent en compte ses spécificités. « Mais des incertitudes sur le rythme de développement du secteur et le risque d’un excès d’attractivité de ces formations par rapport aux besoins réels sur le marché du travail incitent les certificateurs à rester prudents », tempère l’étude. Pour 66 % des employeurs interrogés, de nouvelles certifications ne sont d’ailleurs pas nécessaires. D’après eux, il serait plus pertinent de développer et de renforcer les formations existantes par des modules complémentaires afin de mieux répondre aux besoins du poste. Pourtant demandé par les personnels, l’accès à la validation des acquis de l’expérience (VAE) est encore faible. Les employeurs lui reconnaissent des atouts, mais ils craignent « le départ de l’encadrant nouvellement diplômé vers un autre organisme, voire un autre secteur, celui des services à la personne souffrant toujours d’un déficit d’attractivité par rapport à l’exercice en établissement », commente l’étude.

Le document chiffre les besoins à venir : selon une hypothèse de croissance de 2,5 % par an du nombre d’heures de prestation, qui ne distingue cependant pas le secteur commercial du secteur privé non lucratif intervenant auprès des familles et des personnes fragiles, les encadrants intermédiaires pourraient être 15 800 en 2015. En prévoyant les remplacements liés aux départs à la retraite, l’étude évalue les besoins totaux à 2 800 recrutements pour les cinq prochaines années.

Notes

(1) L’étude a été réalisée à partir, d’une part, d’entretiens menés auprès de certificateurs, de représentants d’employeurs et de responsables d’organismes de formation et, d’autre part, d’une enquête auprès de 50 employeurs et de 40 encadrants intermédiaires représentant les différents secteurs, interrogés en face à face ou par téléphone en juillet et août 2010. Les estimations globales d’emplois s’appuient également sur les données de l’ANSP.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur