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Les associations de lutte contre le sida dénoncent une baisse de leurs subventions

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Un recul, dénoncent plus de 20 organisations, dont Act Up, AIDES, Cabiria et le Planning familial. Moins de six mois après la présentation du plan de lutte contre le sida, elles s’insurgent contre la diminution des financements des associations de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles annoncée par le ministère de la Santé. Alors que le coût des actions à mener augmente, expliquent-elles, « ces coupes de budget entraînent des procédures de licenciement sur des programmes à destination des populations les plus exposées au risque de transmission. Au-delà de la prévention, ces restrictions vont aussi compromettre des actions sociales, d’accès aux soins, aux droits et d’éducation thérapeutique, en direction des personnes vivant avec le VIH ou une hépatite. »

De son côté, le ministère confirme ces baisses, qu’il justifie par la situation des finances publiques. Les arbitrages, explique-t-il, ont été décidés de façon à ce que toutes les associations soit mises à contribution, un effort plus important étant toutefois demandé à celles qui bénéficient des plus grosses subventions. Conséquence : celles qui perçoivent un montant supérieur à 130 000 € devraient perdre 14 %, les autres, 2 %. Des partenariats ponctuels, comme la réalisation d’études, seront supprimés, précise-t-on encore au cabinet de Xavier Bertrand.

Pour le ministère, les associations pourront compenser la diminution de leurs subventions en postulant aux prochains appels à projets concernant des actions en direction des personnes vulnérables, dont les femmes, et l’ouverture d’une dizaine de centres de dépistage communautaire avec tests rapides. L’Etat « consacrera 3,8 millions d’euros supplémentaires en 2011 dans le cadre de ces nouveaux appels à projets », indique-t-il.

Des contreparties qui sont loin de rassurer les associations. « Cet arbitrage technocratique pour répartir les coupes est le degré zéro d’une décision politique dans un contexte où l’épidémie est active !, répond Jonas Le Bail, coordinateur financier et responsable de la commission « prévention » à Act Up-Paris. De plus, les 3,8 millions d’euros cités ne concernent pas toutes les thématiques touchées par les baisses. Par exemple, le ministère ne prévoit rien pour la “prévention gay”. Et l’enveloppe la plus importante, 3,5 millions pour les tests rapides, est aux frais de l’assurance maladie ! »

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