Largement utilisée – et souvent étudiée – dans les pays anglo-saxons, en Amérique latine et même, en Europe, en Italie ou dans les pays nordiques, l’approche communautaire en travail social est, dans l’Hexagone, un sujet brûlant qui suscite débats et crispations. Elle heurte, en effet, la tradition politique et administrative de la France, qui ne reconnaît que des individus égaux au sein d’une République une, indivisible et laïque. L’intégration y passe par la citoyenneté individuelle – c’est-à-dire non communautaire – et la non-reconnaissance, dans l’espace public, des spécificités culturelles, historiques et religieuses.
Cette méfiance à l’égard du travail social communautaire, qui pourrait déstabiliser les fondements de notre modèle d’intégration, n’a pas toujours existé. L’histoire montre, au contraire, que cette méthodologie d’intervention est née avec le travail social (voir encadré, page 33). Si le rapport du Conseil supérieur du travail social (CSTS) sur l’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC), paru en 2010 (1), le rappelle, c’est néanmoins pour mieux circonscrire le travail social communautaire à une étape historique lointaine, remplacée ensuite par le développement social local (DSL), présenté comme faisant un « plus large consensus », puis par l’ISIC.
Forgée en 1988 par le CSTS, jugeant que l’adjectif « collectif » était plus en adéquation avec le cadre culturel et politique français que l’adjectif « communautaire », l’ISIC englobe le travail social communautaire, le travail social avec les groupes, le DSL et les interventions collectives – un fourre-tout dans lequel on peut mettre aussi bien l’animation globale que des démarches d’éducation populaire. A tel point d’ailleurs que nombre de travailleurs sociaux amalgament tous ces termes en les utilisant de façon indifférenciée au risque d’en gommer quelque peu les nuances.
S’inscrivant en faux contre ce qu’il considère comme une entreprise de disqualification du travail social communautaire, un petit groupe d’acteurs sociaux a lancé un appel en décembre 2006. Intitulé « Pour mieux vivre ensemble : promouvoir le travail social et le développement communautaires », ce texte, qui revient sur les émeutes de l’automne 2005, s’inquiète de ce que la fracture urbaine ne soit plus seulement une fracture sociale, « mais aussi, de plus en plus, une fracture ethnique, culturelle et religieuse qui témoigne d’une crise profonde de notre “modèle républicain d’intégration” ». Il propose aux populations et aux professionnels concernés de s’engager « dans la voie d’un développement social communautaire plutôt que d’avoir à subir les contraintes et les dommages d’une régression communautariste ». Par ce biais, en s’appuyant sur les ressources « communautaires », il s’agit de compléter et de renforcer, dans les quartiers en difficulté, le travail social individuel tel qu’il est communément pratiqué. Les signataires de l’appel se défendent toutefois d’avoir une « vision naïve » de la problématique communautaire. Mais la vigilance ne doit pas, selon eux, empêcher le secteur social de « construire une ingénierie spécifique visant à restaurer de la confiance au sein des communautés en difficulté », basée sur « un travail social respectueux des identités » (2).
Cet appel, qui rencontre un important écho chez les professionnels de l’action sociale, est suivi par la création, en 2007, d’un séminaire de recherche-action « travail social et développement communautaires », qui deviendra par la suite « travail social, développement communautaire, éducation populaire et citoyenne ». Constitué avec l’appui du Cedias (Centre d’études, de documentation, d’information et d’action sociales) et de l’IRDSU (Inter-réseau des professionnels du développement social urbain) et conduit par un comité de pilotage d’une vingtaine de membres de différents réseaux (3), le séminaire débouche, en décembre 2008, sur un premier colloque où il est décidé d’étudier plus précisément les « diverses formes de travail social et de développement communautaire mises en œuvre aujourd’hui sur le terrain sans négliger celles pouvant être menées par des acteurs organisés sur une base ethnique, culturelle ou religieuse. »
Quatorze expériences – dont cinq impulsées par des habitants, le reste l’étant par des professionnels, et une seule en milieu rural – ont été analysées dans l’objectif de clarifier le concept d’intervention communautaire. Pointant les « ingrédients » qui facilitent sa mise en œuvre et les « freins » qui empêchent son développement, les conclusions ont été rendues publiques les 28 et 29 janvier dernier lors d’un second colloque (4). « Pratiquée tant par des professionnels du travail social et du développement social urbain que par des acteurs de l’éducation populaire et du secteur associatif », l’intervention sociale communautaire a « pour finalité l’émancipation et l’empowerment individuel et collectif », expliquent les membres du séminaire. Elle « favorise le pouvoir d’agir des individus par l’émergence et la consolidation d’une force sociale, une meilleure maîtrise sur [leur] vie [et] sur [leur] environnement » et repose « sur les capacités (force et pouvoir) [et les] compétences (aptitudes) des individus qui y sont engagés, et les incite à en développer de nouvelles ». Ce type d’intervention, précisent-ils encore, « soutient des actions à visée conscientisante par lesquelles les personnes clarifient leur propre position socio-politique et recherchent des formes d’organisation collective et de nouveaux rapports sociaux ». L’articulation entre l’individuel et le collectif sert de support aux individus pour « mobiliser et développer leur aptitude (développement personnel) » et pour « produire des réponses collectives (développement collectif) ». En outre, l’intervention sociale communautaire, « collective », est centrée sur les aspirations des personnes et des groupes, davantage que sur leurs besoins. C’est un « processus » qui se construit dans la durée et « s’appuie sur des compétences spécifiques et une méthodologie d’intervention » qui s’élabore en partie sur le terrain.
En réussissant à regrouper environ 300 participants, les organisateurs de ce colloque ont démontré l’intérêt des professionnels pour la thématique. Néanmoins, si tout le monde s’entend sur la nécessité de retricoter du « vivre ensemble », mis à mal par la crise économique et par les crispations identitaires, il n’est pas sûr qu’il y ait un accord sur les moyens d’y parvenir. Le hiatus tient à l’absence de définition précise du mot « communauté ». Selon la conception qu’ils s’en font, ceux qui ont rallié l’appel de décembre 2006 se partagent en deux courants. L’un – minoritaire, qui est à l’origine de ce texte – voit dans le travail social communautaire une démarche adaptée pour intervenir plus spécifiquement auprès des communautés ethniques ou religieuses. A l’inverse, un second courant, plus large, rejette cette réduction des communautés à leur dimension identitaire. Selon les tenants de cette dernière approche, qui s’appuient sur un corpus conceptuel volumineux mêlant les apports de la sociologie et de la philosophie aux influences de différents mouvements (éducation populaire, DSL, démocratie participative et citoyenne, développement endogène…), la communauté est à considérer comme une communauté de vie, d’intérêts, d’aspirations ou de territoire qu’il peut être difficile de distinguer du « collectif ». Ceux-là sont d’ailleurs moins attachés que les premiers à défendre le concept de travail social communautaire et se satisfont globalement des concepts de développement social local (DSL) ou d’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC).
« Tout cela n’est pas complètement clair et les frontières entre les différents concepts ne sont pas étanches », reconnaît Jean-Claude Sommaire, ancien secrétaire général du Haut Conseil à l’intégration, président du Conseil technique de la prévention spécialisée et signataire de l’appel de décembre 2006. « Depuis le début, nous avons ces deux entrées et nous tenons à les garder : l’une n’enlève rien à l’autre », note, pour sa part, José Dhers, animateur du séminaire « Travail social, développement communautaire, éducation populaire et citoyenne » et pilote de ce chantier à l’IRDSU. Le concept de « communauté de vie » permet d’ailleurs, en partie, de réconcilier les deux courants car il peut englober (ou pas) les communautés ethniques ou religieuses.
Malgré ces imprécisions conceptuelles, José Dhers se félicite que le débat autour de l’intervention auprès des communautés ethniques ou religieuses réémerge : « Si on veut aller au fond des choses, il faut prendre en considération les dimensions culturelle, ethnique et religieuse des communautés ; ne pas parler d’elles, c’est les laisser se replier sur elles-mêmes. En parler, c’est leur permettre de s’ouvrir », affirme-t-il. La problématique est d’ailleurs de moins en moins taboue. Elle a été évoquée le 26 janvier dernier au Centre d’analyse stratégique, institution d’expertise placée auprès du Premier ministre et du secrétariat d’Etat chargé de la prospective (5). Partisan d’une reconnaissance symbolique des communautés ethniques et culturelles, considérées comme des ressources et des points d’appui vers l’émancipation individuelle et collective, Jean-Claude Sommaire a abordé frontalement cette « question délicate vis-à-vis de laquelle on est trop souvent dans l’évitement ou dans l’invective ». De fait, si « les actions du type “communautaire” n’ont pas vocation à se limiter aux minorités visibles et aux zones sensibles », prenait-il la peine de préciser, il invitait néanmoins à « renforcer le “pouvoir d’agir” des populations en difficulté y compris quand celles-ci, très présentes dans les quartiers sensibles, sont issues de l’immigration et musulmanes ».
Se présentant comme l’avocat d’une laïcité ouverte à la diversité, l’homme tient néanmoins un discours qui suscite de vives oppositions. « Il s’adresse aux imams et aux leaders communautaires, commente Laurent Ott, éducateur spécialisé et philosophe. Ce faisant, non seulement les travailleurs sociaux se déchargent sur les réseaux communautaires existants mais ils les renforcent avec le risque de réduire l’individu à son groupe d’appartenance. Il est certes nécessaire de s’appuyer sur les groupes et les communautés dans le travail social, mais encore faut-il qu’ils soient ouverts à différentes cultures et à différents âges. » « Il ne s’agit nullement de s’appuyer sur les associations religieuses ou ethniques mais de travailler avec elles dans une visée démocratique et d’émancipation, rétorque Jean-Claude Sommaire. En aucun cas, il ne s’agit de conforter l’excision ! »
Comme lui, les partisans du « courant identitaire » estiment que l’utilisation de l’adjectif communautaire permettrait de rendre visibles des pratiques déjà existantes sur le terrain, parfois depuis de nombreuses années. Des travailleurs sociaux œuvrent en effet quotidiennement auprès des communautés religieuses ou ethniques – souvent sans oser le dire par peur de susciter des cris d’orfraie. Réinvestir le travail social communautaire serait une façon de reconnaître ces actions de terrain qui, dans le champ du travail social, du développement social urbain ou de l’éducation populaire, relèvent sans conteste de cette catégorie, mais sont minimisées, voire carrément pratiquées en cachette.
De fait des démarches intéressantes existent. En témoigne la recherche-action menée entre 2005 et 2010 par le CNLAPS (Comité national de liaison des associations de prévention spécialisée) Grand-Est sur le processus d’intégration sociale des jeunes issus de l’immigration algérienne (6). A la suite de l’élan de solidarité qui suit le tremblement de terre en Algérie en mai 2003, le Comité mosellan de sauvegarde des enfants, des adolescents et des adultes (CMSEA) décide de « mener une réflexion visant à permettre de porter un autre regard sur les questions d’intégration des jeunes issus de l’immigration » à laquelle s’associent plusieurs équipes de prévention spécialisée. Groupes de parole, diffusions de films (sur la guerre d’Algérie par exemple), soirées festives, pièces de théâtre (au sujet des discriminations ou des relations Alsace-Algérie notamment), organisations de débats (sur l’islam avec un psychosociologue algérien, sur la colonisation avec une historienne, etc.)… permettent aux jeunes, aux familles et aux éducateurs d’échanger et de faire émerger des thématiques (la paternité à l’épreuve de l’exil, la construction sociale de la famille algérienne…) regroupées suivant trois axes en rapport avec l’intégration sociale : la construction du lien social, la compréhension des processus identitaires et l’histoire et la transmission de la mémoire.
Entre autres vertus, la démarche a conduit les professionnels – y compris les travailleurs sociaux issus de l’immigration maghrébine – à davantage mettre à distance leurs représentations pour pouvoir aborder sans tabous les questions d’intégration, de discrimination, de religion. Des tensions autour de la laïcité ont également été mises au jour et discutées, ce qui a permis aux éducateurs d’apporter des réponses face aux exigences de certains jeunes – par exemple par rapport à leur revendication de viande « hallal » lors de séjours de vacances. Alors qu’il s’agit désormais de rédiger un rapport final à partir des nombreux matériaux collectés, des pistes sont d’ores et déjà envisagées pour poursuivre la démarche, comme la mise en place d’un groupe de supervision pour les travailleurs sociaux sur les représentations liées à l’immigration.
Est-il pourtant nécessaire d’accoler à ces démarches l’expression de « travail social communautaire » ? Pour les tenants d’une intervention auprès des communautés ethniques ou religieuses, cela ne fait aucun doute. Leur discours est porté par l’idée que reconnaître un travail social communautaire « constructif » et « émancipateur » permettrait de mutualiser les expériences et de forger les bases d’une méthodologie d’intervention adaptée, de la même façon qu’il existe des outils pour accompagner des communautés de vie ou de territoire (notamment dans le champ de la politique de la ville ou du DSL). Cette méthodologie leur paraît indispensable pour poser des garde-fous et répondre aux nombreuses questions que soulèvent justement une telle approche : Comment s’appuyer sur les ressources et les solidarités des communautés ethniques ou religieuses sans les enfermer dans leurs particularismes ? Comment reconnaître leurs spécificités sans les assigner à une identité enfermante mais dans une visée, au contraire, d’émancipation individuelle et collective ? Comment faire que cette reconnaissance ne soit pas une finalité mais une étape dans un processus d’accès à la citoyenneté ? Comment créer des ponts entre les diverses communautés ethniques et confessionnelles ?…
Reste que bon nombre de travailleurs sociaux prennent déjà en compte « le code culturel des habitants, rétorque Patrick Jimena, directeur du club de prévention spécialisée l’ACSE (Association columérine socio-éducative). Il peut même être un levier et un moteur pour dynamiser les gens, mais nous tenons à garder une posture laïque pour ne stigmatiser personne », ajoute-t-il. « La connaissance fine des populations avec lesquelles nous travaillons ne doit pas faire oublier que nous sommes au service d’un projet de “vivre ensemble” », avance, pour sa part, Didier Rous, éducateur spécialisé au sein de l’ACSE, agacé de devoir se positionner au sujet « des communautés ».
Au-delà de ces divergences sur la « problématique communautaire », révélatrices des tensions autour de la laïcité, un consensus existe toutefois pour établir un lien entre le travail social communautaire et la notion d’empowerment, un processus par lequel un individu ou un groupe acquiert la capacité à prendre en charge collectivement son développement et à transformer les rapports de pouvoir.
Opposée à la prééminence, depuis les années 1980, d’une logique d’aide individuelle pour l’accès au droit des usagers et à la généralisation d’une évaluation entendue comme la systématisation des procédures et une approche catégorielle, cette démarche va au-delà de l’injonction à la participation des habitants telle qu’elle est prescrite dans le cadre de la politique de la ville, par exemple. Comme le concept de démocratie participative il y a peu, elle connaît un grand succès dans les discours. Elle n’est toutefois que peu mise en pratique sur le terrain. Elle suppose, en effet, que les intervenants sociaux acceptent de laisser les usagers décider eux-mêmes de leurs actions et remettent en question leur position « en surplomb » en abandonnant leur posture d’experts, parfois condescendants, face aux habitants et en leur reconnaissant des potentialités et des ressources. Pas sûr qu’ils soient tous d’accord, ni que les institutions soient prêtes à accepter les conflits avec les usagers qui pourraient résulter de ce changement de perspective…
La démarche communautaire naît avec l’intervention sociale. En France, elle s’est développée de façon modeste mais continue sous diverses formes dès la fin du XIXe siècle, notamment au sein des résidences sociales inspirées des settlement houses anglais. Dans les années 1920, les premiers centres sociaux poursuivent dans cette voie en s’appuyant sur les aspirations des habitants. Après la Seconde Guerre mondiale, les approches s’affinent et se multiplient au niveau international : en 1956, l’ONU définit le « développement communautaire » comme « l’ensemble des procédés par lequel les habitants d’un pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue d’améliorer la situation économique, sociale et culturelle des collectivités ». A cette approche communautaire « descendante » dans laquelle les pouvoirs publics ont un rôle moteur, l’américain Murray Ross oppose, la même année, l’approche ascendante de l’« organisation communautaire » qu’il définit comme « un processus grâce auquel une communauté identifie ses besoins, où ses objectifs accroissent sa confiance en elle et sa volonté de travailler à satisfaire ses besoins ». Parallèlement, la démarche communautaire subit diverses influences – par exemple, celle de Paolo Freire et de son mouvement de conscientisation qui permet aux populations les plus pauvres d’accéder à une connaissance de leur situation ou celle de Saül Alinsky, auteur du Manuel de l’animation sociale (Ed. Le Seuil, Points, 1976), qui prône une intervention militante pour mobiliser et organiser les groupes.
En France, le terme de travail social communautaire apparaît fréquemment dans les années 1960 dans le cadre de séminaires nationaux ou internationaux. A cette époque, la professionnalisation des assistants de service social s’accompagne d’une invitation institutionnelle (de la part des services sociaux des caisses d’allocations familiales et de la Mutualité sociale agricole, des centres de formation…) à pratiquer des interventions collectives, sous l’appellation « travail social communautaire » ou « travail social avec les groupes ». Par la suite, l’approche communautaire se rapproche du mouvement du développement social local (DSL), qui naît à la fin des années 1960 et s’y substitue en partie à la faveur de la décentralisation et de l’émergence de la politique de la ville.
A la fin des années 1980, dans son rapport intitulé L’intervention sociale collective (La Documentation française, 1988), le Conseil supérieur du travail social (CSTS) décide de regrouper toutes les démarches collectives sous le terme générique d’« intervention sociale d’intérêt collectif » (ISIC), définie comme une action qui « touche la population sur un territoire déterminé [et] se donne pour objectif la prise en compte d’intérêts collectifs, entendus comme des facteurs susceptibles de faciliter la communication sociale de divers groupes et, par là, d’aider à la maîtrise de la vie quotidienne, dans ses diverses dimensions. »
En 2010, dans son second rapport sur le sujet, Développer et réussir l’intervention sociale d’intérêt collectif (Presses de l’EHESP, 2010) (7), le CSTS donne une définition des différentes formes d’intervention sociale collective ; il n’est toutefois pas évident d’identifier clairement les divergences entre elles. Le travail social communautaire consisterait ainsi en une « prise en charge par le groupe ou la population de leurs problèmes afin d’arriver à une autonomie individuelle et sociale ». Le travail social avec les groupes aurait, quant à lui, pour finalité « d’aider chaque membre, mis en relation au sein d’un groupe constitué à cet effet, à développer un système d’aide mutuelle pour faire face à ses propres besoins et à ses problèmes ». Quant au DSL, il serait un processus collectif permettant d’imaginer « certaines solutions aux problèmes économiques et sociaux et de les mettre en œuvre avec ceux qui en sont les acteurs et les bénéficiaires ».
Entre-temps, au début des années 2000, la notion d’empowerment, forgée dans les années 1970 aux Etats-Unis, s’est imposée comme une référence majeure en matière d’approche communautaire.
(3) Notamment des CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation actives), du CNLAPS (Comité national de liaison des associations de prévention spécialisée), de Prisme (Promotion des initiatives sociales en milieu éducatif), des centres sociaux, des centres de formation, des mouvements d’éducation populaire.
(4) « Faire société autrement », organisé à Aubervilliers par un collectif regroupant l’IRDSU, le Cedias-Musée social, les CEMEA, le CNLAPS, l’Association ASMAE-Sœur Emmanuelle, la FCSF, l’Ecole de service social de l’IUT Paris-Descartes, Prisme, Regards, l’Institut Renaudot.
(5) Lors d’une journée intitulée « Les actions collectives et les approches communautaires : quelle pertinence dans le contexte français ? », organisée en partenariat avec la direction générale de la cohésion sociale, dans le cadre d’un cycle de séminaires « La cohésion sociale par ses instruments : quelles actualités des approches et méthodes dans le champ social ? » – Compte-rendu de la journée en ligne sur