Dans une récente circulaire, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) présente à ses délégués régionaux et départementaux ainsi qu’aux préfets les orientations 2011 du programme « Ville, Vie, Vacances » (VVV), dont elle assure depuis 2007 le suivi et la gestion. Un dispositif qui, pour mémoire, contribue à la prévention de l’exclusion et à un égal accès aux loisirs éducatifs et aux vacances des enfants et des jeunes sans activité et/ou en difficulté.
Selon l’agence, les derniers éléments de bilan détaillés disponibles témoignent d’une hausse significative de la part des enfants de moins de 12 ans ainsi que des jeunes de plus de 18 ans parmi les bénéficiaires de l’opération VVV en 2009. Un constat qui l’amène à rappeler que le programme doit s’adresser prioritairement aux enfants et jeunes, filles et garçons, âgés de 11 à 18 ans et habitant les quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’ACSE signale également que, dans des conditions qui doivent rester limitées, il peut également concerner des jeunes en difficulté issus des communes hors contrats urbains de cohésion sociale dotées d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance ou d’un contrat local de sécurité en zone rurale ou périurbaine. En outre, l’agence souhaite que, comme l’an dernier, un accent soit porté sur les adolescents les plus âgés et les plus en difficulté pris en charge par la prévention spécialisée, l’aide sociale à l’enfance et la protection judiciaire de la jeunesse, ainsi que sur les bénéficiaires d’un parcours personnalisé dans le cadre des projets de réussite éducative. Enfin, les activités conduites auprès des jeunes publics suivis par l’administration pénitentiaire peuvent également être éligibles au programme.
Compte tenu de sa spécificité, le dispositif VVV n’a pas, par ailleurs, vocation à soutenir les prestations de loisirs de droit commun pendant les vacances scolaires, insiste l’ACSE. Ainsi, le soutien à des structures intervenant sous le format de centres de loisirs sans hébergement n’est envisageable qu’à la condition que celles-ci proposent un projet pédagogique adapté pour accueillir pendant les vacances des publics spécifiques ou défavorisés pour des activités conformes aux orientations du programme. En outre, note encore l’agence, la progression de la part des jeunes majeurs doit être accompagnée d’une exigence très forte quant au contenu des activités proposées, à leur encadrement et à l’implication des jeunes dans leur préparation, voire leur financement.
L’ACSE souhaite recentrer les interventions du programme sur les cinq axes thématiques qui guident le programme « Ville, Vie, Vacances » depuis 2008 et restent une référence pour l’année 2011 : une plus grande ouverture au monde extérieur ; le développement d’actions à « contenu citoyen et civique » ayant pour objectif d’assurer une meilleure connaissance des institutions de la République, l’acquisition des règles de la vie collective et la promotion des comportements civiques ; l’organisation de travaux d’utilité sociale ; la mise en œuvre d’actions d’éducation au respect de l’environnement ; la valorisation de la participation aux actions VVV des jeunes des quartiers qui rencontrent des difficultés pour accéder à des loisirs collectifs et à des vacances.
Comme les années précédentes, les projets soutenus devront comporter « une réelle qualité éducative » au détriment d’une simple consommation de loisirs, souligne l’agence. Ils devront en outre s’inscrire « dans un continuum éducatif en cohérence avec les activités proposées dans le cadre d’autres dispositifs locaux », hors vacances scolaires. Dans cet objectif, l’ACSE demande aux services concernés de privilégier la prise en charge de jeunes en voie de marginalisation ou en risque de délinquance et pas ou peu intégrés dans les structures locales existantes, afin de susciter leur adhésion.
Au-delà, l’agence souhaite que l’objectif de mixité soit renforcé, l’idée étant d’accroître la part des filles parmi les bénéficiaires. Une attention particulière devra être portée aux activités dont le contenu pédagogique et les objectifs « contribuent à favoriser le respect mutuel entre les filles et les garçons ».