A l’approche de la conférence nationale du handicap de juin prochain et des campagnes électorales en vue de la présidentielle et des législatives de 2012, le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » (1) réitère sa demande de création, pour les personnes handicapées, d’un revenu d’existence à hauteur du SMIC brut soumis à cotisations et d’augmentation du seuil d’accès à la couverture maladie universelle complémentaire pour les bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés), de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) ou de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées). Trois ans après sa naissance, marquée par le rassemblement de 35 000 personnes en situation de handicap ou malades à Paris, le collectif rappelle que, malgré la hausse promise de 25 % d’ici à 2012, l’AAH est absorbée par les nouveaux frais supplémentaires imposés aux allocataires : hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, déremboursement de certains médicaments… Il relève, en outre, que les bénéficiaires de rentes ou de pensions d’invalidité ne voient pas leurs revenus augmenter. Quant à l’instauration d’une déclaration trimestrielle de ressources pour les allocataires exerçant une activité professionnelle en milieu ordinaire (2), elle « n’est pas satisfaisante car elle complique les démarches administratives au lieu de les simplifier ». Le cumul de l’AAH avec des revenus du travail est, de plus, peu attractif puisqu’il fait perdre jusqu’à 30 € par mois à 410 000 bénéficiaires.
(1) Composé d’une centaine d’associations du champ du handicap, de la santé et du social –