ÉDUCATION DANS LES BANLIEUES. Dans un récent rapport, la sénatrice (UMP) Fabienne Keller s’interroge sur l’avenir des générations actuelles de collégiens dans les quartiers sensibles à travers trois scénarios d’évolution qui, selon elle, ne devraient pas se réaliser à l’échelle de la France mais qui pourraient se produire « à différents endroits et à des moments quelconques ».
Le premier évoque un « glissement des collégiens [des] 495 quartiers actuellement en rénovation urbaine vers l’enfermement dans des ghettos urbains ». Le deuxième est celui du « statu quo », avec des différences croissantes entre quartiers rénovés et les autres mais où l’« Etat-providence permet de maintenir une relative paix sociale ». Le troisième est celui où, grâce à des « services publics denses et adaptés mis en place », « le quartier se fond progressivement dans la ville du fait des opérations de renouvellement urbain et de politiques de peuplement encourageant la mixité sociale ». Proposant divers « leviers d’action pour éviter le scénario du pire », la sénatrice suggère notamment d’améliorer les conditions d’organisation des stages de 3e – obtenus aujourd’hui pour une large part grâce aux réseaux personnels des jeunes et en fonction de la proximité géographique – afin de les « sortir de l’enfermement des quartiers ».