« Garantir un déploiement optimal de la préparation opérationnelle à l’emploi » (POE). Tel est l’objectif de la charte d’engagements communs signée le 22 mars par la ministre chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle avec Pôle emploi et 14 organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA).
Instaurée par l’accord national interprofessionnel du 5 octobre 2009, puis reprise dans la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, la POE permet de financer, pour un demandeur d’emploi, une formation nécessaire à l’acquisition des compétences requises pour occuper un travail correspondant à une offre déposée par une entreprise auprès de Pôle emploi. Sa mise en œuvre peut faire l’objet d’un partenariat, notamment financier, entre Pôle emploi et les OPCA (1). A ce jour, 738 POE sont monofinancées par Pôle emploi et 160 sont cofinancées avec un OPCA, a indiqué Nadine Morano lors de la signature de la charte.
Cette charte, dont sont signataires les OPCA des métiers du médico-social non lucratif et de l’économie sociale, Unifaf et Uniformation, tend à harmoniser ces partenariats. Elle s’articule autour de trois objectifs. Le premier est la « promotion de la POE au sein des entreprises qui sont confrontées en permanence à la difficulté de recruter des personnels qualifiés à leurs métiers ». Il s’agit notamment, à ce titre, de « mettre en place des plans de prospection ciblés, articulés entre Pôle emploi et les OPCA à destination des entreprises ». Le second objectif consiste à « mobiliser la POE à bon escientpour permettre aux demandeurs d’emploi d’accéder à un emploi durable », une attention toute particulière devant être portée aux caractéristiques de l’emploi proposé à l’issue de la formation, ainsi qu’à la bonne adéquation de la formation à l’emploi proposé. Enfin, la charte préconise la mise en œuvre d’un système d’évaluation et de suivi de la POE, et instaure un bilan « quantitatif et qualitatif » bi-annuel (en juin et en décembre). « Ce bilan permettra notamment de vérifier la qualité de l’emploi obtenu par les demandeurs d’emploi qui ont bénéficié de la POE », et de « connaître les secteurs d’activité ainsi que le type de formation où la POE aura été particulièrement utile », a déclaré Nadine Morano.