Favoriser la formation et l’emploi des personnes handicapées, et œuvrer ainsi à la santé économique des entreprises adaptées (EA), ce sont les objectifs de l’accord-cadre national tripartite signé le 4 mars par l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA), l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) et l’un des organismes paritaires du secteur, Opcalia. Celui-ci sera, dans un premier temps, décliné dans cinq régions pilotes (Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes, Ile-de-France, Aquitaine, Languedoc-Roussillon), via les réseaux des trois partenaires.
Alors que 84 % des salariés handicapés des entreprises adaptées n’ont pas de qualification reconnue, cette convention vise le développement de leurs compétences. Cette démarche est d’autant plus importante que « les activités des EA sont fluctuantes car elles répondent à la demande du marché », explique Elsa Géroult, coordinatrice nationale « handicap » à Opcalia. Ainsi, une entreprise adaptée peut, pendant un an, être chargée de conditionner du thé, puis, l’année suivante, effectuer des tâches de blanchisserie, ce qui demande de former régulièrement les salariés. Les trois partenaires se sont fixé pour objectif d’atteindre, d’ici à 2012, l’intégration de 300 demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés en contrat de professionnalisation (1). Des actions de formation qualifiante ou de remise à niveau des salariés des EA sont ainsi prévues par l’accord.
L’AFPA sera chargée d’élaborer les parcours de formation des personnes et d’identifier leurs acquis professionnels au regard des emplois visés. L’accord prévoit que les salariés des EA puissent accéder à l’un des 300 titres professionnels accessibles grâce à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Par ailleurs, des actions de formation à destination des dirigeants et des équipes d’encadrement des entreprises adaptées seront mises en place.
(1) Les contrats de professionalisation permettent aux personnes de travailler dans une entreprise tout en suivant une formation.