Dans une résolution non législative adoptée le 8 mars, les députés européens appellent l’Union européenne (UE) à assurer un accès aux soins effectif et de qualité aux groupes les plus vulnérables, y compris les femmes handicapées, âgées ou migrantes. Mais le volet le plus novateur de ce texte, adopté à la majorité du Parlement, réside sans aucun doute dans ses dispositions sur la contraception, l’avortement et la procréation assistée pour les couples homosexuels.
Les eurodéputés appellent ainsi l’UE et les Etats membres à prendre des mesures pour « éliminer les discriminations à l’égard des femmes, pour ce qui est de l’accès aux technologies de procréation assistée, sur la base de leur situation matrimoniale, de leur orientation sexuelle, ainsi que de leur origine ethnique et culturelle ». Dans la même optique, les 27 sont appelés à garantir aux femmes un accès aisé aux moyens de contraception ainsi que le droit à un avortement sûr.
Plus généralement, la résolution salue les recommandations formulées par la Commission européenne dans sa stratégie de 2009 relative aux inégalités de santé (1). Elle appelle néanmoins l’Union européenne à renforcer ses efforts, d’autant que l’écart d’espérance de vie à la naissance entre la catégorie socio-économique la plus basse et la plus élevée atteint dix ans pour les hommes et six ans pour les femmes. Les députés plaident pour une proposition de recommandation visant à réduire les inégalités en matière de santé tant entre les Etats membres qu’à l’intérieur même de ceux-ci. Ils identifient la lutte contre les facteurs socio-économiques, l’accessibilité des soins et un diagnostic efficace comme des éléments clés pour mesurer les disparités de santé. Ils invitent en ce sens la Commission à encourager les meilleures pratiques en matière de tarification et de remboursement du coût des médicaments et à soutenir le développement des services de la télémédecine pour réduire les disparités géographiques des services sanitaires.