La règle a été posée par un décret du 8 décembre 2008 : depuis le 1er mai 2009, les circulaires et instructions adressées par les ministres aux services et établissements de l’Etat doivent, pour être applicables, être tenues à disposition du public sur un site Internet dédié (
Or le décret du 8 décembre 2008 indique clairement que les circulaires et instructions qui étaient déjà signées à cette date sont réputées abrogées si elles ne sont pas reprises sur ce site (1). En l’espèce, le ministère de l’Immigration avait pourtant bien tenté de rendre valide sa circulaire en la mettant en ligne sur
Deux jours après la décision de la Haute Juridiction, François Fillon a adressé, le 25 février, un rappel à l’ordre à l’ensemble de ses ministres, attirant leur attention sur les conséquences d’un défaut de mise en ligne d’une circulaire ou d’une instruction signée de leur main (2). Au passage, il leur a demandé de « mieux [maîtriser] le volume et l’origine » des instructions adressées aux préfets, les invitant à distinguer les textes « qui comportent l’exposé d’une politique, la définition d’orientations pour l’application des lois et des décrets ou la détermination des règles essentielles de fonctionnement d’un service public », des textes plus techniques. Signées personnellement par les ministres, les premières seront désormais nommées « instructions du gouvernement » et devront être « d’un nombre et d’une fréquence limités ». Les autres pourront être signées par le secrétaire général et les directeurs d’administration centrale du ministère concerné.
(1) Cette règle ne s’applique toutefois pas aux circulaires et instructions publiées avant le 1er mai 2009 dont la loi permet à un administré de se prévaloir.
(2) Circulaire n° 5515/SG du 25 février 2011, disp. sur