Cinq ans après un premier pacte pour l’égalité des genres, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont été invités à renouveler leurs engagements en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes lors du Conseil européen de printemps du 7 mars. Les ministres de l’Emploi et des Affaires sociales de l’UE ont en effet adopté des conclusions pour un nouveau pacte pour l’égalité des genres couvrant la période 2011-2020. Ce texte politique, destiné à accompagner la feuille de route pour l’égalité des genres de la Commission européenne, réaffirme la nécessité de lutter contre la ségrégation sexuelle sur le marché du travail et d’encourager l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Mais cette nouvelle version introduit surtout la thématique de la violence à l’égard des femmes, grande absente du pacte de 2006. Elle encourage des stratégies en la matière au niveau national et de l’Union, ainsi que le renforcement de la prévention des violences faites aux femmes et la protection des victimes.
Le projet de pacte réaffirme ensuite la nécessité de combler les écarts entre hommes et femmes sur le marché du travail et soutient des principes tels que la promotion de l’emploi des femmes, la lutte contre les stéréotypes, l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de même valeur ainsi que la participation des femmes à la vie politique et économique.
Les conclusions du Conseil soutiennent enfin les mesures destinées à promouvoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée des femmes et des hommes. Elles réaffirment les engagements décidés lors du Conseil de Barcelone en 2002 en matière de garde d’enfants et ce, malgré la demande de la délégation tchèque visant à retirer ce point du nouveau pacte. Pour mémoire, les objectifs fixés à l’époque, et toujours non atteints à l’heure actuelle, visaient à assurer d’ici à 2010 la disponibilité des structures d’accueil pour 90 % au moins des enfants ayant entre 3 ans et l’âge de la scolarité obligatoire et pour au moins 33 % des enfants âgés de moins de 3 ans.
Le projet de pacte encourage également à améliorer l’offre en matière d’infrastructures d’accueil et de soins pour les personnes dépendantes ainsi qu’à développer les formules souples de travail et de congés, tant pour les femmes que pour les hommes.
Ces conclusions doivent encore être adoptées par les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 le 24 mars prochain. Elles prévoient que les progrès réalisés dans la mise en œuvre du pacte européen pour l’égalité soient examinés annuellement par le Conseil de l’UE au cours des dix prochaines années.