Les députés européens souhaitent que l’Union européenne (UE) formule des propositions en matière d’inégalités salariales et de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Dans une résolution non législative relative à l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’UE, adoptée le 8 mars, ils déplorent le peu de progrès enregistrés 100 ans après la première journée internationale de la femme et appellent la Commission européenne et les Etats membres à se saisir de la question « à travers des propositions législatives contraignantes plutôt que via des stratégies et des déclarations politiques non contraignantes ».
En matière d’égalité salariale, ils plaident pour la révision de la directive 2006/54/CE en vigueur et l’élaboration de plans sectoriels par étapes afin de réduire la « fracture salariale » entre les femmes et les hommes. A l’heure actuelle, une citoyenne de l’Union européenne doit travailler en moyenne 53 jours de plus qu’un homme pour gagner autant que lui en un an, déplorent les eurodéputés qui invitent donc les Etats membres à mettre convenablement en œuvre le principe « à travail égal, salaire égal », consacré par les traités communautaires depuis plus de 50 ans.
Sur le chapitre des violences faites aux femmes (1), le Parlement invite la Commission à entamer l’élaboration d’une proposition de directive globale sur la prévention et la lutte contre les violences physiques, sexuelles ou psychologiques. Les députés lui demandent par ailleurs de créer, dans les quatre prochaines années, une année européenne contre la violence envers les femmes.
(1) Selon les eurodéputés, 20 à 25 % des femmes de l’UE sont victimes de violences physiques au cours de leur vie.