Pour ATD quart monde, l’objectif principal de la plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale (1) de sortir de la pauvreté au moins 20 millions de personnes d’ici à 2020 est « trop simplificateur ». Aussi le mouvement fait-il part de ses propositions pour « s’assurer que les personnes les plus pauvres seront prises en compte ». Parmi celles-ci, il demande que les politiques mises en œuvre bénéficient à tous et pas seulement à ceux qui sont proches du seuil de pauvreté. Cela passe d’abord par la création d’un secrétariat coordonnant la lutte contre la pauvreté et pour l’accès aux droits fondamentaux, rattaché directement au président de la Commission européenne. ATD propose aussi que l’Union européenne se dote d’un tableau de bord annuel sur la pauvreté et l’exclusion sociale et lance une étude sur « les droits de l’Homme, l’extrême pauvreté et les discriminations qui lui sont liées », qui serait menée par l’Agence des droits fondamentaux. Rappelant que « les personnes vivant dans l’extrême pauvreté ne sont jamais associées à la définition et à l’évaluation des politiques de lutte contre la précarité et l’exclusion sociale », l’association demande que soient élaborées de nouvelles formes de gouvernance et de participation de tous, aux niveaux local, régional et international. Enfin, alors que la plateforme prévoit de développer l’innovation sociale, ATD quart monde propose d’apporter son expertise dans ce domaine.
Sur le terrain
ATD quart monde réagit à la plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale
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