En 2009, environ 3 400 000 ménages (soit 13 % des foyers) consacraient plus de 10 % de leurs ressources au paiement de leurs factures d’énergie. Un seuil considéré dans certains pays comme le signe d’une précarité énergétique avérée. Pour mieux mesurer ce phénomène et « en identifier les déterminants », la ministre de l’Ecologie et du Logement, le ministre de l’Energie et le secrétaire d’Etat chargé du logement ont installé, le 1er mars, l’Observatoire national de la précarité énergétique.
La nouvelle structure, qui réunit des acteurs de la solidarité, de l’énergie et du logement (1), est placée sous la responsabilité de Jérôme Vignon, déjà président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale.
L’observatoire, ont indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet, Eric Besson et Benoist Apparu, devra plus précisément s’acquitter des missions suivantes :
« définir et caractériser la notion de précarité énergétique » ;
« mesurer l’évolution de ce phénomène et identifier les zones les plus concernées afin d’en identifier les causes » ;
« assurer le suivi des aides financières publiques et privées apportées aux ménages précaires » ;
« assurer le suivi des actions et initiatives locales ou nationales pour en mesurer les impacts et partager les expériences ».
Par ailleurs, en 2011, l’observatoire se penchera plus particulièrement sur la définition de la précarité énergétique et la détermination d’indicateurs nationaux et régionaux ainsi que sur la recherche de nouveaux partenariats et sur les modalités d’amélioration de ceux qui existent.
(1) Figurent par exemple parmi les membres permanents de l’observatoire l’Agence nationale de l’habitat, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Association des régions de France ou encore la Fondation Abbé-Pierre.