Recevoir la newsletter

Perte d’autonomie : plusieurs organisations formulent leurs propositions

Article réservé aux abonnés

Alors que les groupes de travail nationaux sur la future réforme de la dépendance ont entamé leurs travaux, plusieurs organisations apportent leur contribution au débat. L’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale) estime qu’il faut agir en deux temps, en instaurant d’une part des mesures urgentes pour répondre aux besoins actuels via des financements complémentaires (majoration du taux de contribution sociale généralisée, relèvement des droits de succession, taxe sur les revenus du capital), et en engageant d’autre part une réflexion globale sur un système pérenne de prise en charge de la perte d’autonomie. Cette réforme doit faire la part belle à la prévention, estime l’union, rejointe sur ce point par la fédération Adessa A Domicile. Toutes deux prônent le développement de réponses innovantes et graduées.

Concernant le financement du futur dispositif, il doit revenir à la solidarité nationale, estiment les deux organisations. Si, comme l’a indiqué le chef de l’Etat lors de ses dernières interventions sur ce sujet, les assurances sont amenées à financer la perte d’autonomie, leur part doit rester « marginale, encadrée et maîtrisée », juge Adessa A Domicile. Toutes deux sont en revanche opposées au recours sur succession ou au gage sur patrimoine, deux options évoquées dans les derniers rapports parlementaires sur le sujet. Concernant la gouvernance de ce futur risque, l’Unccas souhaite que la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie joue un rôle central, ce qui permettrait de « prendre en compte la décentralisation et le rôle des collectivités locales dans l’accompagnement de la perte d’autonomie ».

Enfin, sur la question du périmètre de la réforme, les deux organisations, tout comme l’Association des paralysés de France (APF), rappellent qu’elles restent attachées à la création d’un droit universel à compensation de la perte d’autonomie, qu’elle soit due à l’âge ou au handicap. Dans le même sens, un « collectif pour un vrai cinquième risque » rassemblant des associations et des personnes privées (1), vient de publier un manifeste accompagné d’une pétition, demandant l’abolition de la barrière d’âge. Alors que Nicolas Sarkozy a clairement expliqué que le secteur du handicap ne serait pas « dilué » dans la question de la dépendance, l’APF estime qu’« on ne peut s’intéresser à la question des personnes âgées sans prendre en compte la situation des personnes handicapées », ces deux publics ayant des difficultés similaires et l’offre de services et d’aide qui leur est proposée étant de même nature. Elle profite de l’ouverture du débat national pour publier un livret riche de témoignages, qui dénonce les insuffisances de la prestation de compensation du handicap (PCH) et précise que le gouvernement « n’a cessé de renvoyer l’évolution du dispositif au débat sur la réforme de la dépendance ». L’association y réitère également ses préconisations pour la création d’un « risque autonomie » (2).

Notes

(1) Dont l’AD-PA, la Fnapaef, le CNRPA, Bernard Ennuyer, sociologue. La pétition du collectif est en ligne sur www.mesopinions.com/Pour-un-vrai-5eme-risque.

(2) Voir ASH n° 2648 du 26-02-10, p. 20.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur