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Plan « Alzheimer » : l’Elysée tire le bilan de l’offre de répit

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Pérenniser le plan « Alzheimer » est « une volonté de tous les professionnels de santé », ont indiqué les services de l’Elysée après la table ronde présidée par Nicolas Sarkozy le 22 février à Bordeaux. Dressant le bilan d’étape du plan 2008-2012 après trois ans de mise en œuvre, le président de la République a évoqué un deuxième plan qui lui fera suite. Comme en septembre dernier (1), l’Elysée souligne « un effort de recherche sans précédent qui porte déjà ses fruits » et un diagnostic « accessible partout dans des délais raisonnables » pour toute personne qui le souhaite. Autre élément mis en avant : la généralisation en 2011 des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (2). Un bilan de l’évolution de l’offre de répit pour les aidants complète ce point d’étape.

Une meilleure connaissance de l’activité d’accueil de jour…

Un état des lieux de l’accueil de jour et de l’hébergement temporaire a été réalisé à partir de l’enquête d’activité 2009 à laquelle ont répondu 1 203 établissements. Dans les accueils de jour, 95 % des personnes prises en charge sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une place a bénéficié en moyenne à près de trois personnes sur l’année et, « au niveau national, on peut estimer à 30 000 le nombre de personnes ayant bénéficié des prestations d’accueil de jour en 2009 », indiquent les services du chef de l’Etat. 85 % des structures d’accueil de jour sont des maisons de retraite ou des foyers-logements et 13 % des structures autonomes. La taille moyenne des accueils de jour est de 6,4 places. Cependant, tandis que la taille moyenne des accueils de jour autonomes est de 12 places, plus de 65 % des accueils de jour rattachés à un établissement comptent moins de six places (3). Autres enseignements tirés de l’enquête : le montant journalier moyen demandé à la personne ou aux familles est de 30 €, 61 % des accueils de jour ont mis en place une organisation des transports pour les personnes accueillies (4), 30 % ont une liste d’attente et 80 % ferment le week-end.

Au 31 décembre 2010, plus de 10 000 places regroupées dans 1 663 accueils de jour ont été recensées sur le territoire national, fait encore savoir l’Elysée. Le répertoire intégral des structures peut être consulté sur le site Internet dédié au plan : www.plan-alzheimer.gouv.fr. A noter : elles y sont classées en fonction de leur conformité à la nouvelle réglementation.

… et de l’hébergement temporaire

En 2009, les malades d’Alzheimer représentaient un tiers des personnes accueillies en hébergement temporaire. 25 % des établissements n’ont accueilli aucun malade d’Alzheimer. Les établissements disposent en moyenne de quatre places dédiées à l’hébergement temporaire et 46 % d’entre eux ont déclaré avoir une liste d’attente. 17 % des établissements ont mis en place un dispositif spécifique de préparation au retour à domicile, un taux qui grimpe à 41 % pour les structures spécifiques d’hébergement temporaire. Notons encore qu’une place d’hébergement temporaire a bénéficié en moyenne à 4,5 personnes, chacune ayant fait, toujours en moyenne, 1,3 séjour pour une durée totale de 46 jours.

Vers une nouvelle organisation de l’offre de répit en 2011

Selon les résultats de l’enquête d’activité 2009, 60 % des accueils de jour se situant en dessous des seuils de capacité requis envisagent de demander une augmentation de leur capacité, 24 % de se regrouper avec d’autres unités d’accueil de jour et 16 % de cesser leurs activités. En 2011, les agences régionales de santé doivent se mobiliser pour accompagner la restructuration de l’offre d’accueil de jour, indiquent les services de Nicolas Sarkozy. Trois missions leur sont assignées : favoriser la constitution de structures de plus grande taille, « gage d’une plus grande qualité de service et d’une meilleure efficacité de fonctionnement » ; développer les plates-formes de répit ; restructurer l’offre d’hébergement temporaire.

Les autres dispositifs d’accompagnement des malades

L’Elysée diffuse également les derniers chiffres concernant divers dispositifs d’accompagnement prévus par le plan « Alzheimer ». Ainsi, 111 équipes pluridisciplinaires spécialisées dans le maintien à domicile ont été autorisées à ce jour (au lieu des 167 attendues fin 2010). Au 1er février 2011, 145 pôles d’activité et de soins adaptés étaient labellisés dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. A l’hôpital, 42 unités cognitivo-comportementales ont été ouvertes au sein des services de soins de suite et de réadaptation (contre 35 lors du dernier bilan en septembre 2010) sur un objectif de 120 en 2012.

Notes

(1) Voir ASH n° 2675 du 24-09-10, p. 6.

(2) Une circulaire a récemment fixé les modalités de déploiement des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer – Voir ASH n° 2695 du 4-02-11, p. 16.

(3) Une circulaire de la direction générale de la cohésion sociale du 25 février 2010 a fixé un seuil de capacité minimale de six places pour les accueils de jour adossés à un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et de dix places pour les accueils de jour autonomes – Voir ASH n° 2652 du 26-03-10, p. 12.

(4) La même circulaire du 25 février 2010 a prévu que, en contrepartie de la perception d’un forfait de transport, les structures doivent organiser des transports adaptés aux besoins des usagers.

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