Pour le Cnajep (Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire), la mise en place du revenu contractualisé d’autonomie (1) ne constitue qu’un « petit remède » aux « grands maux » de la jeunesse. En effet, selon Benoît Mychak, délégué général du comité, « cette expérimentation prouve que les ambitions du gouvernement sont au rabais » car « seuls 5 500 jeunes seront impactés »… alors qu’ils sont bien plus nombreux à faire face à des difficultés. Il relève également le faible montant de l’allocation – de 250 à 60 € mensuels – : « C’est de l’argent de poche ! Alors que l’enjeu est de permettre aux jeunes de prendre leur autonomie… » En outre, le Cnajep s’interroge sur l’accompagnement qui sera fourni aux jeunes pour se former ou s’insérer dans le marché de l’emploi. Pour le délégué général, même si le revenu contractualisé d’autonomie est généralisé, « il y a peu d’espoir qu’il change la donne pour les jeunes en situation de précarité ». Il regrette enfin que l’accès au droit des jeunes soit toujours assorti de devoirs. « Il est grand temps de rénover le contrat social et d’afficher une ambition à même de renforcer le lien de confiance entre la société et sa jeunesse. Cela nécessite de promouvoir l’accès des jeunes au droit commun et de les reconnaître comme des citoyens à part entière. »
Sur le terrain
Revenu contractualisé d’autonomie : le Cnajep dénonce des ambitions « au rabais »
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