Il n’existe pas de base légale à la participation des usagers aux frais de transport en établissements et services d’aide par le travail (ESAT), indique la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) dans une lettre du 11 janvier adressée à l’Unapei.
En octobre 2010, l’Unapei avait signalé que, dans le cadre de la procédure d’allocation budgétaire, certains ESAT se sont vu demander par l’administration l’intégration en recette atténuative de la participation des travailleurs handicapés à leurs frais de transport. La DGCS confirme que l’« interprétation des textes à laquelle se livre les administrations en question n’est pas conforme au droit applicable ». En effet, l’article L. 344-6 du code de l’action sociale et des familles ne prévoit pas une telle participation des travailleurs handicapés d’ESAT à leurs frais de transport.
S’agissant des cas signalés, la DGCS estime qu’« ils concernent sans doute l’intégration en recette atténuative de la participation aux frais de transport des stagiaires que les ESAT concernés auraient pu accueillir (par exemple des usagers venant d’instituts médico-éducatifs orientés en ESAT à partir de 20 ans qui passent quelques jours d’essai dans la structure) et qui utiliseraient des transports mis en place par l’ESAT quand ceux-ci existent ». Dans ce cas, explique l’administration centrale, « ces sommes doivent être déduites du calcul de la dotation globale de fonctionnement ».
« Afin de lever toute ambiguïté », elle fera « un point à destination des agences régionales de santé sur cet aspect de la réglementation à l’occasion de la campagne tarifaire pour 2011 ».