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« Mettre un terme au sans-abrisme est possible », selon les recommandations issues de la conférence de consensus

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Les recommandations politiques qui ont émergé de la conférence de consensus sur le sans-abrisme, organisée les 8 et 9 décembre dernier (1), ont été présentées le 8 février au commissaire européen chargé de l’emploi et des affaires sociales, László Andor (2). Elles appellent à la mise en place d’une stratégie européenne visant à soutenir, contrôler et coordonner le développement de stratégies nationales/régionales intégrées dans les Etats membres. Et partent du principe qu’il est possible de réduire progressivement le sans-abrisme, pour finalement y mettre un terme, « grâce à des mesures continues de prévention et d’intervention ».

Selon le jury indépendant de sept experts chargés d’élaborer ces recommandations, le futur cadre européen devrait établir des lignes directrices et des définitions communes là où les désaccords persistent, en adoptant une approche intégrée rassemblant tous les domaines pertinents tels que le logement, les affaires sociales, la santé et l’emploi. Estimant que le sans-abrisme ne se limite pas aux personnes qui dorment dans la rue, il recommande concrètement l’élaboration d’une définition européenne du sans-abrisme, basée sur la typologie européenne de l’exclusion liée au logement (ETHOS). Lancée en 2005 par la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa), cette typologie distingue les personnes qui n’ont pas de logement, celles qui n’ont pas d’abri, celles qui vivent dans des conditions précaires et celles qui vivent dans des logements inadéquats.

Le jury propose également que les Etats membres adoptent des objectifs nationaux clairs en matière de lutte contre le sans-abrisme, assortis d’un calendrier de réalisation. Et, dans ce cadre, préconise le passage progressif des approches politiques reposant essentiellement sur les centres d’hébergement et les logements de transition à des approches orientées vers le logement permanent, accompagné d’un soutien approprié aux personnes ainsi relogées. L’Union européenne serait chargée de surveiller le développement des stratégies nationales.

Le jury insiste par ailleurs sur la nécessité de réaliser une étude, à l’échelle européenne, sur les relations entre le sans-abrisme et l’immigration : « les services d’aide aux sans-abri ne doivent pas systématiquement servir à compenser les incohérences des politiques migratoires qui mènent des individus à des situations précaires et au sans-abrisme, tout comme l’accès aux services d’aide aux sans-abri ne doit pas non plus être instrumentalisé en vue de régler les flux migratoires ». Au passage, il souligne que les prestataires de services aux personnes sans domicile ne doivent pas être pénalisés pour avoir prêté assistance à des personnes dans le besoin.

Notes

(1) Cette conférence a réuni quelque 400 participants et a fait l’objet de travaux préparatoires dans le cadre d’un comité composé de 20 acteurs œuvrant dans le domaine du sans-abrisme.

(2) Recommandations disponibles en intégralité en anglais et en résumé en français sur http://ec.europa.eu/social/.

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