Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, a dressé, lors du conseil des ministres du 2 février, un bilan d’étape des états généraux de la sécurité à l’école qui se sont tenus en avril 2010 (1). Cinq axes de travail avaient alors été dégagés : mieux connaître la réalité de la violence à l’école, sécuriser tous les établissements scolaires, former les enseignants à la « tenue des classes », réformer les procédures et les sanctions, et innover pour rétablir un climat propice à la réussite scolaire des élèves.
Concenant le premier axe de travail, le ministre a confirmé que l’enquête SIVIS (système d’information et de vigilance sur la sécurité à l’école) sera complétée par une enquête nationale de victimation réalisée auprès de 300 collèges publics. Par ailleurs, la phase de diagnostic visant à améliorer la sécurité dans les établissements scolaires est terminée et les recommandations sont à présent soumises pour approbation aux collectivités territoriales. 4 807 correspondants sécurité-école, policiers ou gendarmes ont été désignés et 33 sont d’ores et déjà en fonction dans des établissements « particulièrement sensibles ». Les effectifs des équipes mobiles de sécurité ont également été renforcés dans les académies les plus exposées à la violence.
Concernant la formation du corps enseignant à la « tenue des classes », Luc Chatel souhaite que les enseignants soient « mieux préparés à prévenir et désamorcer les situations délicates, mais surtout à instaurer un climat de discipline favorable aux apprentissages ». Pour cela, un réseau de 80 formateurs référents est déployé dans chaque académie.
En outre, la réforme des procédures et des sanctions disciplinaires s’appliquera dès la rentrée prochaine, et une commission « éducation » sera créée dans chaque établissement.
Enfin, a rappelé le ministre, le programme CLAIR (collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite), qui vise à donner à certains établissements une plus grande autonomie en matière de pédagogie et de gestion des ressources humaines, a été lancé à titre expérimental dans 105 collèges et lycées « cumulant les difficultés », et 11 établissements de réinsertion scolaire pour les collégiens « perturbateurs » ayant fait l’objet de plusieurs exclusions ont été ouverts.