Le 3 février, Sabine Fourcade, alors adjointe au directeur général de la cohésion sociale (DGCS) et qui depuis lui a succédé, a présidé la conférence salariale des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif (1). L’occasion de dresser le bilan de l’activité conventionnelle de l’année 2010 et de fixer les perspectives pour l’année à venir.
Dans un communiqué du 4 février, la DGCS a indiqué que le taux d’évolution de la masse salariale est fixé à 1 % pour l’année 2011 (contre 1,2 % l’année dernière). Selon elle, ce taux tient compte du « contexte financier particulièrement contraint » et de la volonté du gouvernement de « maintenir l’activité et l’emploi dans le secteur social et médico-social ». Ce qui n’a pas manqué de susciter la colère du secteur, qui dénonce une perte du pouvoir d’achat de 13 % sur les 12 dernières années pour les salariés percevant le salaire de base (voir réactions, page 27). S’agissant de la branche de l’aide à domicile, après avoir évalué à 0,92 % son GVT (glissement-vieillesse-technicité), qui mesure l’évolution mécanique de la masse salariale, les partenaires sociaux ne pourront négocier une revalorisation de la valeur du point que dans le cadre des 0,08 % restant, ce qui ne leur laisse pas beaucoup de marge de manœuvre. Or, a indiqué l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) aux ASH, au 1er janvier 2011, les trois premières tranches de salaires de la catégorie A et les deux premières de la catégorie B se trouvaient en dessous du niveau du SMIC.
Par ailleurs, selon la DGCS, la négociation collective a donné lieu en 2010 à 24 accords nationaux (contre 28 en 2009), dont 22 ont été agréés par le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. En outre, la commission nationale d’agrément a eu à examiner 111 accords d’établissements ou conventions collectives locales, auxquels se sont ajoutés 437 accords relatifs à l’emploi des seniors.
(1) Cette conférence annuelle rassemble les partenaires sociaux du secteur ainsi que les représentants des présidents des conseils généraux, des ministres compétents, des caisses de sécurité sociale et de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.