UNE LETTRE DE PROTESTATION a été envoyée aux sénateurs par les neuf citoyens qui, en septembre dernier, avaient jeûné pendant dix jours devant l’Assemblée nationale pour faire entendre leur indignation face aux dispositions du projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité. Rédigée à l’occasion de l’examen du texte, depuis le 1er février, en première lecture par la Chambre haute, cette lettre, cosignée par une cinquantaine de personnalités publiques, vise à « attirer l’attention » des sénateurs sur la gravité des décisions qu’ils prendront. Elle rappelle les conséquences qu’entraînera le projet de loi, s’il est voté : bannissement des migrants, création de « zones d’attente sauvages », recul important du rôle des juges en matière de contrôle de l’enfermement et des mesures d’éloignement contre les migrants… Les signataires se sont réunis le 2 février devant le Palais du Luxembourg pour un « cercle de silence ».
Sur le terrain
EN BREF
Article réservé aux abonnés