L’accueil de jour Robert-Schuman à Dijon, qui reçoit 12 malades Alzheimer, a la particularité d’être ouvert 365 jours par an ; celui du Domaine de la Cadène, à Toulouse, situé dans un parc arboré de six hectares, a lancé un programme de « jardinage adapté », où les familles de résidents peuvent créer des liens. Ces deux exemples illustrent la diversité des 1 497 accueils de jours répertoriés par la Fondation Médéric-Alzheimer dans son enquête nationale annuelle sur les dispositifs d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer (1). Outre les accueils de jour – passés de 3 à 18 places pour 10 000 personnes de 75 ans et plus entre 2003 et 2010 et qui sont particulièrement développés en Bourgogne, Franche-Comté, Alsace et Poitou-Charentes –, ce recensement comptabilise l’ensemble des structures d’hébergement pour personnes âgées, à savoir les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les unités de soins de longue durée (USLD), les logements-foyers et les maisons de retraite. Au total 9 932 établissements, dont 70 % (6 957) ont déclaré accueillir à l’entrée des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Dans ces établissements, 41 % des résidents présenteraient des troubles cognitifs modérés ou sévères (diagnostiqués ou non). 70 % de ces structures posent néanmoins des restrictions à l’accueil de malades, notamment en cas de risque de fugue, de stade avancé de la maladie ou de comportements agressifs et violents. Pour ces malades-là, le « plan Alzheimer » 2008-2012 a prévu deux nouveaux dispositifs : les pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) et les unités d’hébergement renforcé (UHR). Un faible nombre d’EHPAD et d’USLD ont en projet l’un ou l’autre de ces dispositifs lancés en 2010 et l’objectif de 600 PASA et de 100 UHR à la fin de l’année dernière n’a pas été atteint.
L’étude recense également les « consultations mémoire » – au nombre de 517 – et pointe leurs limites : le délai d’attente pour un premier rendez-vous est de 50 jours en moyenne ! Plus de la moitié de ces consultations mettent en place des actions envers les aidants familiaux : 42 % proposent un soutien psychologique et 35 % organisent des réunions publiques d’information sur la maladie.
Enfin, sous la catégorie « lieux de d’information et de coordination gérontologique », l’étude s’attarde sur les MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer), expérimentées dans 17 départements (2). Au moment de l’enquête, les 15 MAIA validées fin 2010 ont déclaré avoir suivi ou suivre 548 personnes malades.
(1) « Etat des lieux des dispositifs d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer : une offre plus large et plus spécifique » – La lettre de l’Observatoire n° 18 – Janvier 2011 – Disponible sur