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La délinquance générale baisse mais les violences aux personnes augmentent, selon le ministère de l’Intérieur

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A l’heure de présenter ses vœux à la presse, le ministre de l’Intérieur a dressé, le 21 janvier, le bilan de la politique de sécurité en 2010. Un bilan à ses yeux très positif dans la mesure où, a-t-il assuré, la délinquance générale a diminué l’an dernier de 2,1 %. 2010 a ainsi été « la huitième année consécutive de baisse de la délinquance dans notre pays », s’est félicité Brice Hortefeux. A en croire le pensionnaire de la place Beauvau, qui s’est appuyé sur les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, « les résultats sont sensibles sur tous les fronts de la délinquance » : baisse des atteintes aux biens (– 1,9 %), de la criminalité organisée et de la délinquance spécialisée (- 6,9 %), des infractions économiques et financières (- 4,3 %)… Des points noirs subsistent toutefois et, parmi eux, celui des violences aux personnes qui, comme en 2009, ont augmenté l’an dernier (+ 2,5 %).

En cause, principalement : la hausse importante – autour de 5 % – des violences crapuleuses (c’est-à-dire celles commises en vue de l’obtention d’un profit), les violences d’un autre type restant stables.

Brice Hortefeux aura toutefois tenté de relativiser ce chiffre. En affirmant par exemple que, s’il ne faut pas minimiser ce phénomène, il ne faut pas non plus le surestimer « car [ces violences] ne représentent que 13 % des faits de délinquance, soit un peu plus d’un fait sur dix ». Ou encore en assurant que cette hausse est « désormais géographiquement circonscrite ». En zone gendarmerie, « sur 90 % de notre territoire, ces violences sont stables voire très légèrement à la baisse » tandis qu’en zone police, hors Ile-de-France, « nous sommes parvenus à une quasi-stabilité puisqu’[elles] n’augmentent plus que de 1 % », a-t-il souligné. En fait, selon le ministre, le problème se concentre à Paris, en petite couronne mais aussi en grande couronne « où l’augmentation est telle qu’elle fait tourner au rouge un indicateur partout ailleurs au vert ».

Pour inverser la tendance des violences aux personnes, Brice Hortefeux compte beaucoup sur les mesures contenues dans le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, qu’il voit comme une « boîte à outils au service de la sécurité quotidienne des Français ». Le texte – très controversé (1) – contient, pour mémoire, plusieurs mesures issues du discours musclé sur la sécurité prononcé par le chef de l’Etat à Grenoble le 30 juillet 2010 (2). Le Sénat l’a adopté en seconde lecture le 20 janvier, après avoir modifié certaines mesures sur l’aggravation des peines et la justice des mineurs. La commission mixte paritaire s’est réunie le 26 janvier afin d’élaborer un compromis entre les deux assemblées. Il devrait être soumis au vote des sénateurs le 8 février et probablement le même jour à l’Assemblée nationale pour une adoption définitive.

Notes

(1) Voir notamment ASH n° 2688 du 24-12-10, p. 25.

(2) Voir ASH n° 2670 du 20-08-10, p. 5.

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