HABEO agit contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées

« H » pour handicap, « A » pour âge, « B » pour bientraitance, « E » pour écoute, « O » pour orientation, cinq lettres qui résument la démarche de l’association HABEO, connue jusqu’ici sous le nom d’AFBAH, Association française pour la bientraitance des personnes aînés et/ou handicapées (1). « Cette appellation était difficilement prononçable pour certains et source de confusions pour d’autres », explique Bernard Duportet, médecin et président de l’association, dont la nouvelle identité, accompagnée d’une nouvelle signature – « J’agis contre la maltraitance » –, permet de réaffirmer le credo : la responsabilité de chacun – victime, auteur, témoin – face aux actes de maltraitance.

Les formateurs d’HABEO ont sensibilisé plus de 9 000 professionnels dans une quinzaine de départements à la gestion de l’agressivité, à la sexualité des aînés ou à la fonction de « référent bientraitance », des thématiques qui ont émergé de la diversité des appels reçus au 3977, numéro national de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et/ou handicapées. En effet, depuis 2008, HABEO gère la plateforme téléphonique du 3977, qui a enregistré 52 000 appels et ouvert 16 630 dossiers, dont un quart concerne des adultes handicapés. Les données recueillies permettent à l’association de faire des analyses quantitatives et qualitatives des phénomènes de maltraitance. Le projet est d’aboutir à la création d’un « observatoire national de la maltraitance », qui pourra éclairer les politiques de prévention, en mesurer l’impact et être source de recherches sur la maltraitance.

Par ailleurs, à partir du mois de février, HABEO proposera sur son site Internet (2) le téléchargement de six courts métrages abordant différents aspects de la maltraitance « ordinaire » en institution. Destinés aux professionnels, ils pourront servir d’outil de formation interne.