Dans sa lettre de janvier (1), l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) présente ses axes de travail « à moyen terme », qu’il a adoptés le 1er décembre dernier. Des axes qui reprennent en partie les orientations souhaitées le 17 octobre par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, Marc-Philippe Daubresse (2), et confirmées par l’actuelle ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, lors de la clôture de l’année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion (3).
Le programme de travail de l’ONPES s’articule autour des trois fonctions transversales suivantes :
une fonction de veille sur des phénomènes émergents ou pour lesquels des champs restent à explorer. Ainsi l’observatoire étudiera, entre autres, la pauvreté des personnes âgées et les processus d’exclusion des personnes sans abri ou sans domicile, et cherchera à mieux appréhender la notion de « reste à vivre ». Il poursuivra aussi ses travaux sur l’impact de la crise sur les personnes les plus pauvres et sur ce que peut être un revenu minimum adéquat ;
une fonction d’analyse permettant une meilleure compréhension des mécanismes économiques, sociaux, institutionnels de création ou de réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale. L’ONPES approfondira par exemple la relation entre difficultés d’accès au marché du travail, récurrence des situations de travail précaire ou faiblement rémunéré et pauvreté. Il évaluera également l’accès effectif des personnes défavorisées aux droits ouverts par la loi tels que le droit à la santé, au logement et à l’éducation. Il portera une attention particulière à la pauvreté des jeunes et des enfants et à la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Enfin, il cherchera à mieux documenter la relation entre pauvreté, exclusion sociale et inégalités ;
une fonction d’approfondissement méthodologique, qui pourra porter sur la production d’indicateurs de pauvreté et d’exclusion à différents niveaux géographiques infra-nationaux et supra-nationaux et sur l’association des personnes en situation de pauvreté à la construction de la connaissance. L’observatoire tendra aussi à une plus importante valorisation de ses travaux, d’une part par la publication annuelle de son rapport et, d’autre part, par l’élargissement de la diffusion via ses principaux supports (lettre électronique, site Internet) et la mise en place régulière de séminaires associant l’ensemble des acteurs de la lutte contre l’exclusion et en particulier les structures d’observation locales et européennes.
(1) ONPES – La lettre n° 1 – Janvier 2011 – Disp. sur