Comme François Fillon l’a annoncé en décembre dernier (1), un comité interministériel de la dépendance a été créé par décret pour préparer le débat national sur la dépendance des personnes âgées, en assurer le suivi et en tirer les conclusions. Présidé par le Premier ministre – ou, par délégation, par le ministre chargé des personnes âgées –, cette instance est composée des ministres chargés des personnes âgées, des personnes handicapées, de la famille, de la solidarité, de la santé, de l’emploi, de l’économie, de la sécurité sociale, du budget et des collectivités territoriales. D’autres membres du gouvernement pourront être appelés à participer à ses travaux. Axel Rahola, inspecteur des finances, a été nommé rapporteur du comité (2).
Dans la foulée, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a installé, le 4 janvier, les quatre groupes de travail du débat sur la dépendance décidés par le Premier ministre (3) et dont les chefs de file viennent d’être nommés :
Annick Morel, inspectrice générale des affaires sociales, pour le groupe de travail « Société et vieillissement » ;
Jean-Michel Charpin, économiste et ancien directeur général de l’INSEE, pour le groupe de travail « Enjeux démographiques et financiers de la dépendance » ;
Evelyne Ratte, ancienne préfète du Limousin et conseiller-maître à la Cour des comptes, pour le groupe de travail « Accueil et accompagnement des personnes âgées » ;
Bertrand Fragonard, président délégué du Haut Conseil pour la famille, pour le groupe de travail
« Stratégies pour la couverture de la dépendance des personnes âgées ».
Signalons toutefois que la composition de ces groupes de travail n’est toujours pas fixée, leurs présidents devant faire des propositions en ce sens à Roselyne Bachelot, qui veut y voir siéger « notamment des parlementaires, des représentants des partenaires sociaux, des élus locaux, des associations et des usagers », a-t-elle indiqué dans un communiqué du 4 janvier. La ministre souhaite que les travaux de ces groupes de travail démarrent « dès le mois de janvier et qu’ils se réunissent régulièrement ». Leurs conclusions sont attendues « pour l’été 2011 ».
(2) Un arrêté du Premier ministre doit confirmer cette nomination.
(3) Ces groupes de travail bénéficieront d’une équipe administrative dédiée, composée de membres de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances.