Aider les Etats membres de l’Union européenne « à passer la vitesse supérieure dans la lutte contre l’exclusion ». Tel est l’objectif de la plateforme contre la pauvreté et l’exclusion sociale rendue publique par la Commission européenne le 16 décembre, veille de la clôture de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Présentée comme une « initiative phare » de la nouvelle stratégie économique et sociale « Europe 2020 » (1), cette plateforme « définit des mesures destinées à soutenir à tous les niveaux les efforts entrepris pour remplir l’objectif européen de réduction de la pauvreté », à savoir sortir au moins 20 millions de personnes de la pauvreté d’ici à 2020 (2). Elle propose notamment les actions clé suivantes :
encourager l’innovation en matière de politique sociale « afin de développer des solutions intelligentes pour l’Europe d’après la crise, notamment dans la perspective d’une protection sociale plus efficace et efficiente ». Il s’agit, en particulier, de recourir à « des méthodes fondées sur l’expérience pour tester et évaluer les nouvelles politiques », comme, par exemple, l’expérimentation de différentes méthodes d’octroi ou de gestion de prestations existantes destinées à des publics spécifiques ;
faire le meilleur usage de l’ensemble des fonds européens, notamment du Fonds social européen, « afin de soutenir les objectifs d’inclusion sociale et proposer que la politique sociale soit établie comme une priorité pour les financements européens futurs » ;
améliorer l’efficacité de la protection sociale et des services sociaux et leur adéquation aux besoins sociaux. Dans ce cadre, la Commission publiera en 2011 un « livre blanc » sur la sécurité, l’adéquation et la viabilité des retraites. Des mesures liées à la qualité des services sociaux, aux inégalités en matière de santé et à l’exclusion face au logement sont également prévues, et 2012 sera l’« Année européenne du vieillissement actif », précise l’exécutif européen ;
associer un éventail de partenaires beaucoup plus large à la lutte contre l’exclusion. La Commission définira « des lignes directrices volontaristes sur la participation des parties prenantes à la définition, la conception et la mise en œuvre d’actions à mener aux niveaux national, régional et local pour la réduction de la pauvreté ».