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La Fondation Abbé-Pierre porte un jugement contrasté sur l’application de la loi SRU

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Carton rouge. Dix ans après l’adoption de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) fixant l’obligation pour les communes de plus de 3 500 habitants d’élever à 20 % leur part de logement sociaux (1), la Fondation Abbé-Pierre pointe une trop grande disparité dans l’application de cette loi :« La plus grande part de l’effort est portée par quelques communes ayant dépassé les objectifs, contrairement à de nombreuses collectivités qui s’en affranchissent, tout ou partie. » La fondation, qui rappelle qu’il manque encore 800 000 logements en France, regrette le manque de fermeté de l’Etat, « qui n’a appliqué la pénalité financière majoré qu’à 70 % des communes qui se sont mises dans l’illégalité ». Elle demande à nouveau a minima un triplement de cette pénalité – afin qu’il devienne plus intéressant de construire que de s’acquitter des sanctions – et la substitution de l’Etat pour engager des constructions dans les communes réfractaires. La fondation relève néanmoins des points positifs : le nombre de logements financés en 2009 (40 000) est le double de celui de 2 000, et des collectivités dont la population était réticente aux logements sociaux ont fini par enclencher une dynamique de construction. Néanmoins, selon les dernières données, seules 1 763 communes sont actuellement en conformité avec la loi. L’association sortira au printemps prochain un nouveau palmarès des communes ne respectant pas, peu ou mal la loi SRU.

Notes

(1) Voir ASH n° 2194 du 22-12-00, p. 11.

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