Une étude réalisée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) fin 2007, qui vient d’être rendue publique (1), revient sur les actions de tutorat, d’accompagnement et de formation mises en œuvre par les employeurs au profit des salariés recrutés sous l’un des quatre principaux contrats aidés issus de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale : le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) et le contrat d’avenir dans le secteur non marchand, le contrat initiative emploi (CIE) et le contrat insertion-revenu minimum d’activité (CI-RMA) dans le secteur marchand.
D’après les employeurs interrogés, la moitié des salariés en contrats aidés ont bénéficié d’une formation d’adaptation au poste de travail, et seulement un quart ont suivi des formations portant sur d’autres objectifs, comme l’aide à la construction d’un projet professionnel, une formation bureautique, ou encore une formation préqualifiante ou qualifiante. Dans le secteur non marchand, ces formations ont notamment porté sur la préparation aux concours de la fonction publique. La majorité des employeurs n’ayant pas formé leurs salariés au-delà de l’adaptation au poste le justifient par le fait que ces derniers n’en avaient pas besoin pour assurer leurs fonctions.
La mise en place d’une formation au profit du salarié varie selon son niveau d’études et son âge, ainsi qu’en fonction de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité. La DARES constate notamment que l’accès à la formation décroît avec l’âge. D’autre part, plus d’un tiers des employeurs du secteur marchand déclarent que leurs salariés n’ont bénéficié d’aucune mesure d’accompagnement. Selon l’étude, l’utilité d’accompagner les salariés recrutés en CIE ou en CI-RMA n’est pas toujours perçue par les employeurs. Ce phénomène est moins important dans le secteur non marchand.
Dans l’ensemble, les employeurs estiment que les contraintes en matière de formation et d’accompagnement attachées aux contrats aidés sont assez souples, à l’exception des employeurs ayant recruté en contrat d’avenir, pour lequel la législation en vigueur est plus contraignante.
(1) « Accompagnement et formation pendant les contrats aidés : le point de vue des employeurs » – DARES Analyses n° 084 – Décembre 2010 – Disponible sur :