« En France métropolitaine, [la garde des petits-enfants par leurs grands-parents] représente un volume horaire de l’ordre de 23 millions d’heures, équivalent à celui des assistantes maternelles. » Partant de ce constat, le Centre d’analyse stratégique (CAS) estime que la « grand-parentalité active » revêt un « triple enjeu de solidarité, de conciliation travail/hors travail et d’emploi des seniors ». En effet, l’allongement de l’espérance de vie confère aux seniors une place croissante dans la solidarité intergénérationnelle, rappelle-t-il.
Dans une note d’analyse récemment diffusée sur son site Internet (1), le CAS formule plusieurs pistes pour encourager « la garde grand-parentale [qui] joue un rôle important dans la conciliation vie familiale/vie professionnelle des enfants adultes [des] seniors ». Il propose tout d’abord de « développer l’accès aux crèches d’entreprise des petits-enfants des salariés ». Néanmoins, concède l’instance, la mise en place de ces « services d’accueil innovants » nécessite au préalable une analyse « fine » de l’aide grand-parentale fournie par les seniors en emploi et de leurs « aspirations à la grand-parentalité active en fin de carrière ».
Autre proposition : créer un « congé grand-parental » limité dans le temps, utilisable sous forme de temps partiel annualisé supérieur à 80 % ou de vacances fractionnées pour la garde lors des vacances scolaires. Le Centre d’analyse stratégique suggère de coupler cette mesure avec des abondements au compte épargne-temps pour financer l’écart de rémunération induit par la mesure. Il recommande en outre de « valoriser l’image de la grand-parentalité active », par exemple en faisant bénéficier les grands-parents éligibles de dispositifs tels que la carte « enfant-famille ».
(1) Note d’analyse « questions sociales » n° 199 – Novembre 2010 – Disp. sur