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Les entreprises adaptées sont rentables pour les pouvoirs publics, selon une étude

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S’il n’y a pas de doute sur la valeur sociale des entreprises adaptées, dont les effectifs comptent 80 % de salariés handicapés, cette fois, une étude du cabinet d’audit KPMG met l’accent sur leur valeur économique (1). Présentée à l’occasion de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées par l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA), elle démontre, chiffres à l’appui, qu’« à l’heure où les choix budgétaires sont difficiles à réaliser pour contenir, voire diminuer, les déficits », les entreprises adaptées sont économiquement rentables pour les pouvoirs publics. Pour réaliser cette étude, KPMG a interrogé 75 entreprises adaptées sur les 650 que l’on dénombre en France (et qui emploient 33 000 salariés, dont 28 000 travailleurs handicapés).

Faire travailler des personnes handicapées engendre des dépenses supplémentaires, l’étude ne le nie pas. Elle estime le surcoût global moyen auquel doit faire face une entreprise adaptée par rapport à une entreprise classique à 16 200 € par an et par travailleur handicapé. Cela s’explique en grande majorité par la productivité plus faible des travailleurs handicapés, mais aussi par les besoins techniques et d’encadrement spécifiques nécessaires. Cela rend donc indispensables les différentes aides publiques mises en place pour favoriser l’accès à l’emploi des travailleurs handicapés, qui couvrent 92 % de ce surcoût.

Cet apport public représenterait « un retour sur investissement gagnant » pour l’Etat. En effet, le cabinet d’audit a calculé qu’à partir du moment où le travailleur handicapé employé dans une entreprise adaptée touche une rémunération égale au SMIC + 2,6 %, le retour sur investissement est atteint. Dans ce cas, « chaque euro investi par la collectivité publique lui est retourné sous forme de recettes fiscales et sociales ». La majorité des travailleurs handicapés en entreprise adaptée (64 %) touche justement une rémunération se situant entre le SMIC et le SMIC + 5 %.

L’étude rappelle, par ailleurs, que, dans tous les cas, une personne handicapée qui ne travaille pas revient plus cher à l’Etat, puisqu’elle représente « un coût sec moyen pour la collectivité de 8 870 € par an ». En effet, en moyenne, une personne qui perçoit l’allocation aux adultes handicapés (AAH) reçoit 9 869 € par an, un bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), 10 214 €, de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), 7 667 €, et du revenu de solidarité active (RSA), 7 730 €. Le cabinet a fait le calcul : lorsqu’une personne handicapée qui bénéficiait de l’une de ces allocations accède à un emploi dans une entreprise adaptée et bénéficie d’une rémunération égale au SMIC + 2,6 %, l’économie budgétaire pour la collectivité est même de 8 869 € par an.

Notes

(1) La valeur ajoutée économique et sociale des entreprises adaptées, étude réalisée en juin 2010 par KPMG – Disponible sur www.unea.fr. KPMG et l’UNEA ont noué un partenariat dans l’objectif de soutenir le développement des entreprises adaptées.

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