Dans un rapport remis récemment au secrétaire d’Etat chargé des petites et moyennes entreprises (1), Hervé Novelli, le directeur général de l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), Philippe Mathot, avance neuf propositions pour favoriser l’essor de l’entrepreneuriat, notamment l’entrepreneuriat social ou celui qui est porté par des personnes en difficulté sociale.
L’auteur suggère en particulier de « cibler le dispositif NACRE (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprises) [2] vers les personnes les plus défavorisées ». Ce, en assouplissant les règles relatives à l’obtention d’un crédit complémentaire et en permettant à des projets d’un montant inférieur à 5 000 € d’être financés en quasi-totalité par ce dispositif.
Pour le directeur général de l’APCE, il importe également de « donner aux créateurs les moyens de se former », ce qui passe notamment, selon lui, par le fait de faciliter la portabilité du droit individuel à la formation (3) et d’étendre son bénéfice pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, mais aussi de rendre l’offre de formation lisible et accessible pour ces derniers.
Le rapport plaide, en outre, pour l’intégration de « l’entrepreneuriat social dans le champ général de la création d’entreprises », et trace des voies pour y parvenir. Il s’agirait ainsi d’« élargir la sensibilisation à l’économie sociale et solidaire [ESS] », de favoriser des passerelles avec l’économie dite « traditionnelle » pour répondre aux besoins des porteurs de projet et des entrepreneurs de l’ESS, des porteurs de projet qu’il faudrait parallèlement mieux accueillir et accompagner. Enfin, selon Philippe Mathot, l’accès des entrepreneurs sociaux aux mesures d’aides et aux financements classiques devrait être facilité.
(1) Accompagner l’entrepreneuriat, un impératif pour la croissance – Disponible sur
(2) Sur ce dispositif s’adressant en premier lieu aux demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux, voir ASH n° 2593 du 23-01-09, p. 9.