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PLF 2011 : les acteurs de l’insertion veulent plus de moyens pour les missions locales et les contrats aidés

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Le projet de loi de finances 2011 ne répond pas aux attentes des acteurs de l’insertion des jeunes et de l’activité économique. Premier regret, le texte maintient le budget des missions locales à la même hauteur qu’en 2009 et 2010, « alors que leur activité ne cesse d’augmenter », dénonce la Fédération nationale de l’action sociale (FNAS)-FO. La CGT a d’ailleurs envoyé un courrier au secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, pour lui rappeler que le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) de juillet dernier (1) insiste sur les performances des missions locales et les permanences d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO) : celles-ci dépassent les objectifs fixés et leurs coûts sont moindres que ceux d’autres dispositifs, comme le contrat d’autonomie. En effet, ce dernier a favorisé l’emploi de 45 000 jeunes en trois ans, et a englouti 250 millions d’euros ; soit un prix d’accompagnement par jeune dix fois supérieur à celui prodigué par le réseau des missions locales/PAIO. Le rapport propose donc de redéployer les fonds alloués au contrat d’autonomie vers les missions locales (54 millions d’euros). Lors des premières journées nationales dédiées à ces structures, les 28 et 29 octobre, l’Union nationale des missions locales (UNML) a également regretté que les ­crédits du plan « Agir pour la jeunesse » soient remis en cause et demandé « la pérennisation des moyens supplémentaires alloués à l’accompagnement des jeunes (missions locales, fonds pour l’insertion professionnelle des jeunes, allocations de contrat d’insertion dans la vie sociale, etc.) ».

Deuxième point de discordance avec le projet de loi de finances, la baisse du nom­bre de contrats aidés. Ils passeraient de 400 000 en 2010 à 340 000 en 2011, et 200 000 en 2013, ce que dénonce le Syndicat national des métiers de l’insertion (Synami)-CFDT. « Le secteur social de l’insertion est directement attaqué », pour la FNAS-FO, qui rappelle que de nombreuses régions sont déjà touchées, comme l’avaient déjà déploré les réseaux d’insertion par l’activité économique (2) : « Anticipant la baisse de l’enveloppe budgétaire allouée en 2011, les services de l’Etat annoncent que sur la Bretagne, 800 postes de travail sur 2 000 ne pourront être conservés d’ici la fin de l’année. » Autre exemple, la ville de Villeurbanne, dont le maire (PS) Jean-Paul Bret, a demandé au Préfet du Rhône de lever le blocage des contrats aidés d’ici à la fin de l’année (3).

Notes

(1) Disponible sur www.ladocumentationfrancaise.fr.

(2) Voir ASH n° 2680 du 29-10-10 p. 21.

(3) Voir ASH n° 2679 du 22-10-10, p. 13.

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