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Radiographie du secteur de l’accueil de la petite enfance

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Haltes-garderies, jardins d’enfants, crèches collectives, structures à gestion publique ou privée… Aujourd’hui, les établissements d’accueil de jeunes enfants revêtent des formes très variées. Quand les premières crèches ont vu le jour à la fin du xixe siècle, elles étaient principalement destinées aux enfants issus des classes ouvrières et étaient dirigées par des religieuses qui s’occupaient des soins hygiéniques mais aussi « moraux » de l’enfant. C’est sur cette longue histoire, ainsi que sur les bouleversements en termes de réglementation des dix dernières années, que se penche une étude sur les établissements d’accueil de jeunes enfants et leurs salariés, mandatée par la commission paritaire nationale emploi-formation de la branche des acteurs du lien social et familial et réalisée par son observatoire emploi-formation (1).

Alors qu’en 1844, les « berceuses » – le personnel féminin qui s’occupait des enfants – ne recevait pas de formation particulière, l’accueil des enfants de moins de six ans obéit désormais à des normes strictes inscrites dans le code de la santé publique.

Actuellement, 53 % des directeurs possèdent un diplôme d’éducateur de jeunes enfants (EJE), 13 % de puériculteur et 12 % d’infirmier, tandis que 52 % des « assistantes d’animation » possèdent un CAP petite enfance et 77 % des éducateurs ont obtenu leur diplôme d’Etat d’EJE (8 % sont auxiliaires de puériculture et 3 % sont infirmiers). L’étude pointe sans surprise que 97 % des salariés sont des femmes et que 61 % d’entre elles travaillent à temps partiel. Notons que 68 % sont en contrat à durée déterminée.

Enfin, alors que les toutes premières crèches ont vu le jour dans les grandes villes, 45 % des associations sont actuellement situées en zone rurale. Ces établissements restent de petite taille : 39 % emploient moins de 10 salariés et 56 % entre 10 et 20 personnes. Dans les prochaines années, beaucoup vont devoir faire face à des pénuries de personnels.

Cette étude a également permis d’identifier les pratiques et les besoins des établissements en terme de formation professionnelle continue (2). Les thèmes abordés le plus souvent dans les plans de formation sont « le travail social » et « l’entretien et la sécurité ». Mais les salariés souhaiteraient s’orienter vers des formations diplômantes par la voie de la validation des acquis de l’expérience (CAP petite enfance, diplôme d’EJE…) ou encore des formations relatives à la fonction de direction, à l’accueil d’enfants handicapés et à la gestion de l’agressivité du jeune enfant. n

Notes

(1) « Panorama du secteur petite enfance de la branche des acteurs du lien social et familial » – Disp. sur www.cpnef.com.

(2) Données issues des informations transmises par l’OPCA Habitat-Formation lors de son bilan 2009.

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