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Une étude pointe les « déserts » dans la prise en charge des personnes âgées et handicapées

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Les inégalités territoriales médico-sociales et sanitaires sont répertoriées dans l’atlas « Solidarités et territoires » (1). Publié à l’initiative de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne), l’ouvrage (2) pointe, à l’aide d’une multitude de cartes, les insuffisances de l’offre de services et d’établissements médico-sociaux et sanitaires dans certaines zones en 2010. Il doit servir à « adapter les organisations pour répondre aux besoins des usagers en fonction de la démographie. La coopération des différents acteurs, comme les établissements et les agences régionales de santé, est nécessaire pour arrêter de créer des nouvelles structures là où il y en a déjà suffisamment et, à l’inverse, couvrir les zones désertées », explique Yves-Jean Dupuis, directeur général de la FEHAP.

Parmi les nombreux thèmes abordés, les offres de services et d’établissements pour les personnes âgées. L’étude prend en compte la proximité géographique (qui favorise les visites des proches dans les établissements), mais aussi l’accessibilité financière, pour dresser un tableau des structures existantes. Par exemple, on peut regretter que dans 30 % du territoire, les trois quarts des maisons de retraite ne soient pas habilitées à l’aide sociale. D’ailleurs, l’étude met en exergue de « sérieux problèmes d’accessibilité dans quelques territoires, qui cumulent une forte proportion de résidents en situation précaire et une part très élevée de l’offre qui n’est pas habilitée à recevoir ces probables candidats à l’aide sociale : les Ardennes, la Seine-Maritime, les alentours d’Angers et de Bordeaux ». On notera que la moitié des établissements relève du secteur public, devant le secteur privé non lucratif (30 %) et commercial (20 %).

La grande majorité des établissements pour personnes handicapées est gérée, quant à elle, par les associations. L’étude souligne en particulier un manque d’instituts éducatifs, thérapeutiques et pédagogiques sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais, dans le nord de la Manche, ou encore le nord de l’Alsace. Les raisons de ces « points noirs » sont « liées au développement des villes et tout particulièrement des plus grandes. Les périphéries régionales et départementales sont peu peuplées et les services peinent à s’y maintenir ou à s’y établir car ils n’y sont pas “rentables” en même temps qu’ils sont aussi nécessaires qu’ailleurs […] pour éviter des inégalités insupportables. » Enfin, l’ouvrage met en exergue la croissance considérable des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), qui « illustre un mouvement de rapprochement organisé de soins vers les lieux de résidence de chaque patient ». Néanmoins, le développement a été inégal. Parmi les laissés-pour-compte, la côte méditerranéenne, la façade atlantique et basque, le Haut-Rhin et le sud de la Picardie.

Notes

(1) Solidarités et territoires. L’engagement des établissements et services privés non lucratifs – Octobre 2010 – Atlas publié par le Groupe Moniteur : 17, rue d’Uzès – 75002 Paris – Tél.01 40 13 30 30 – 39 €.

(2) Réalisé par la Nouvelle fabrique des territoires (société d’aide au développement sanitaire et à la conduite de projets dans les territoires), avec le concours d’un groupe de travail composé de directeurs et médecins d’établissements adhérents, parlementaires, représentants des autorités de tarification et de contrôle, des collectivités territoriales et des organismes publics nationaux.

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