En 2008, on comptait en France 515 000 aides à domicile de personnes fragilisées, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) (1). Les personnes âgées en perte d’autonomie représentaient 84 % des interventions, celles handicapées, 7 %, et celles nécessitant simplement de l’aide dans l’accomplissement des actes essentiels de la vie quotidienne, 9 %.
L’étude souligne que les personnes aidées sont de plus en plus dépendantes. 76 % des professionnels indiquent que, depuis qu’ils ont débuté dans le métier, les besoins des publics dont ils s’occupent ont augmenté, du fait de leur état de santé dégradé. La DREES avance, parmi les explications, les « évolutions des politiques publiques, visant notamment à favoriser davantage le maintien à domicile ». En effet, de 2001 à 2008, la part des personnes vivant à domicile parmi les bénéficiaires de la prestation spécifique dépendance puis de l’allocation personnalisée d’autonomie a augmenté de 10 points, passant de 51 % à 61 %.
L’étude fait également état des différentes activités des aides à domicile. Seuls 23 % des intervenants aident aux tâches administratives et 30 % aux loisirs à domicile. En effet, les tâches domestiques occupent la majeure partie de leur temps de travail. Par exemple, 97 % d’entre eux font le ménage ou lavent la vaisselle, 80 % assurent des tâches de repassage ou de couture au moins une fois par semaine, 71 % nettoient le linge et 73 % préparent les repas. Mais, selon 83 % d’entre eux, cette aide sert aussi à inciter les personnes fragilisées à faire par la suite elles-mêmes ces activités. Les intervenants à domicile les moins diplômés accomplissent plus de tâches ménagères. A l’inverse, l’activité de ceux disposant d’un diplôme, titre professionnel ou certificat de qualification en relation directe avec le métier d’aide à domicile (BEP services à la personne, diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale…), se concentre davantage sur l’aide dans les actes essentiels de la vie quotidienne, comme l’habillage, la toilette, la prise des repas, etc. Enfin, les intervenants salariés directement par un particulier employeur exécutent des tâches moins diversifiées que les autres.
(1) « Les activités des aides à domicile en 2008 » – Etudes et résultats n° 741 – Octobre 2010.