Recevoir la newsletter

France terre d’asile dénonce un trou de 8 millions d’euros pour les CADA

Article réservé aux abonnés

France terre d’asile s’insurge contre l’amputation du budget des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) en 2011 (voir ce numéro, page 47). Cette enveloppe ne s’élève plus qu’à 199 millions d’euros contre 202,63 millions ­d’euros de crédits en 2010, « qui, en réalité, ne prenaient en compte que la moitié du financement des 1000 nouvelles places créées dans l’année », précise Pierre Henry, son directeur général. Sur une année pleine, le montant s’élevait donc « à 207 millions d’euros, soit une perte de 8 millions d’euros », près de 4 % du budget. « Le prix de journée passe ainsi de 26,20 € en 2010 à 25,14 € en 2011 », s’alarme-t-il.

L’association y voit une démarche « brutale et injuste, guidée par l’absence de dialogue de gestion avec les principaux opérateurs », alors que « cette optimisation de la gestion des CADA est censée se baser sur une enquête de l’inspection générale des affaires sociales qui est en cours et dont les conclusions ne sont pas encore rendues » (1). Difficile, explique-t-elle en outre, de chercher des « marges à grignoter » dans un dispositif, l’un des « moins coûteux du paysage de l’action sociale », dont le prix « est consacré au logement des demandeurs d’asile à hauteur de 30 %, à l’allocation mensuelle de subsistance à hauteur de 15 % et aux personnels à hauteur de 38 % » (voir notre enquête sur les CADA, dans ce numéro, page 32).

Si le ministère annonce une hausse de 10 millions d’euros des crédits de l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile – qui passent de 30 à 40 millions d’euros – « ce poste budgétaire est systématiquement sous-évalué par les lois de finances initiales », pointe encore l’association. En 2009, « 72 millions d’euros ont été réellement consommés ».

France terre d’asile craint des « conséquences dramatiques en région », alors que les restrictions budgétaires vont s’appliquer uniformément, sans tenir compte des disparités territoriales. Le tout dans un contexte où la réforme de l’organisation territoriale des services de l’Etat, qui a redistribué les compétences en matière d’asile, « représente une perte de la mémoire de tout un secteur et rend difficile d’avoir un interlocuteur », ajoute Pierre Henry.

Notes

(1) Ce rapport sur les coûts des CADA, commandé par les ministres de l’Immigration et du Budget, est en cours d’élaboration, confirme l’IGAS, mais il n’est pas destiné à être rendu public.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur