Alors que le débat sur le cinquième risque (1) est promis par le gouvernement après la réforme des retraites, la Fédération hospitalière de France (FHF) réclame d’ores et déjà un droit universel à la compensation de la perte d’autonomie. Pour le mettre en œuvre, elle énumère dix principes. D’abord, il doit être accordé quel que soit l’âge ou l’origine de la personne dépendante. Même s’il devrait principalement être financé par la solidarité nationale, la fédération propose qu’il le soit aussi, en complément et de manière optionnelle, par le secteur privé de l’assurance, de la prévoyance et de la mutualité, à condition qu’un contrat soit passé avec les pouvoirs publics « garantissant la qualité des prestations et leur évaluation partagée ».
Ensuite, « le reste à charge des familles doit être limité aux seules prestations relatives à l’hébergement des personnes, à l’exclusion de la dépendance et des soins, qui relèvent de l’assurance maladie », précise la FHF. Elle rappelle que ses adhérents représentent la majorité de l’offre d’hébergement de personnes âgées dépendantes et demande à la collectivité nationale de « veiller à une plus grande cohérence entre le dispositif d’hébergement, les besoins des personnes les moins autonomes, et leurs ressources financières. Actuellement, l’ouverture massive d’établissements principalement privés, sous-médicalisés et excluant financièrement la majeure partie de la population ne peut que mener à une impasse », juge la fédération. Par ailleurs, elle insiste fortement sur l’importance de mener une politique de prévention à la perte d’autonomie.