Elle rassemble des travailleurs sociaux, des professionnels du secteur de l’enfance ainsi que des bénévoles et des personnalités engagés en faveur des droits de l’enfant. L’Association pour la défense des mineurs isolés étrangers (ADMIE) (1) a tenu sa première assemblée générale le 25 septembre. L’occasion pour elle de réorienter ses objectifs. En effet, l’ADMIE avait d’abord été créée en juin dernier pour sauvegarder les activités développées par l’association Enfants du monde-droits de l’Homme (EMDH). La reprise par la Croix-Rouge française des dispositifs de prise en charge des mineurs isolés étrangers d’Ile-de-France, validée par le tribunal de grande instance de Paris le 30 juillet, permet finalement de maintenir le fonctionnement du Centre Enfants du monde (CEM) du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) (2) et du Service d’accueil d’urgence départemental (SAUD) de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et, par la même occasion, de sauvegarder 44 emplois.
Soulagée que la pérennité des missions de ces deux entités soit assurée, l’ADMIE se veut désormais l’« interlocuteur incontournable sur les problématiques des mineurs étrangers isolés » et compte militer afin de « renforcer les dispositifs existants, en France et à l’étranger », affirme son président, Renaud Mandel, éducateur spécialisé au CEM. L’association présentera aux pouvoirs publics des projets et des actions pour mieux protéger ces jeunes, afin que « les droits de l’Enfant s’appliquent concrètement à tous les enfants présents sur le territoire ». Elle proposera également une aide juridique aux mineurs exilés afghans de l’Est de Paris (en partenariat avec le collectif des exilés du Xe arrondissement), des actions socio-éducatives, des cours de français langue étrangère, des conseils auprès des collectivités locales pour l’accueil des mineurs isolés étrangers, et pilotera des études sur les problématiques liées à ce public.
(1) ADMIE : 92, rue Compans – 75019 Paris –