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Il faut prendre en compte tous les aidants familiaux, selon les associations

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« Mettre en lumière les aidants, ces personnes trop souvent dans l’ombre, faire entendre leur témoignage, faire entendre leur voix », tel était l’objectif, énoncé par Nora Berra, lors de la première journée nationale des aidants organisée le 6 octobre par le secrétariat d’Etat aux aînés et le ministère du Travail et de la Solidarité. Si une telle initiative, destinée, selon la ministre, à « dresser ensemble les grands chantiers sur lesquels nous allons travailler », va dans le bon sens, encore faut-il qu’elle s’appuie sur une juste analyse de la situation.

Or les chiffres issus de l’enquête BVA pour la Fondation Novartis, présentés lors de cette journée, ne concernent qu’une partie des aidants. En effet, l’un des critères d’éligibilité pour faire partie du panel (1) est « la nécessité que la personne assistée soit atteinte d’un problème de santé qui ne soit pas lié à un accident ou à un handicap de naissance ». « Où sont passés les aidants des personnes accidentées et en situation de handicap depuis leur naissance ? Ceux de personnes atteintes d’un traumatisme crânien suite à un accident de la route, les parents d’enfants souffrant d’une déficience motrice ou intellectuelle dès la naissance ?, s’interrogent le Collectif interassociatif d’aide aux aidants familiaux (2) et le groupement de coopération sociale et médico-sociale AIDER (Action pour l’information, le développement et les études sur les relais aux aidants) (3). Prenons en compte l’ensemble des aidants familiaux ! »

Ce panel très restrictif explique ainsi la vision quelque peu édulcorée qui ressort de l’enquête de la Fondation Novartis, selon laquelle « 90 % des aidants disent réussir à concilier vie familiale et professionnelle et indiquent que le fait de s’occuper d’une personne malade a des répercussions positives sur leur vie professionnelle ». Par ailleurs, 5 % seulement déclarent avoir dû arrêter de travailler. « Les aidants familiaux sont pourtant particulièrement mis à l’épreuve par la dépendance de leurs proches », comme le relèvent de nombreuses études, réagissent les deux organisations. Et de rappeler, citant des chiffres d’août 2002 de la DREES (4), que 45 % des aidants de personnes handicapées déclarent que leur rôle a des conséquences négatives sur leur bien-être physique et moral.

Notes

(1) Panel de 1 023 personnes constitué du 25 janvier au 5 juillet 2008, qui a permis d’interroger, par vagues successives, 600 à 850 aidants.

(2) Qui regroupe l’AFM, l’Andepa, l’APF, le Clapeaha, France Alzheimer, l’UNAF, l’Unafam, l’Unaftc, l’Unapei – www.ciaaf.fr.

(3) Aider regroupe l’APF, l’AFM, le CREAI de Bretagne, l’APEI de l’arrondissement de Saint-Omer, la Fédération ADMR de la Dordogne et le GRATH – www.accueil-temporaire.com/aider-2-163_html.

(4) Etudes et résultats n° 186.

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