L’Etat, l’Association des régions de France, l’Assemblée des départements de France et l’Association des maires de France ont renouvelé leur partenariat avec le Conseil national des missions locales, en paraphant le 30 septembre le « Protocole 2010 des missions locales », lors de la 10e rencontre nationale de leur réseau. Loin d’être acquise, cette signature est intervenue après que le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, présent pour l’occasion, a confirmé la reconduction à l’identique en 2011 de la contribution de l’Etat au fonctionnement des missions locales (sur les réactions à cette annonce, voir page 17).
Couvrant la période 2010-2015, le protocole 2010 des missions locales s’inscrit dans la continuité de ceux paraphés en 2000 et 2005, « en tenant compte de l’évolution du contexte d’intervention » de ces structures. A cet égard, il rappelle leurs différentes missions : « repérer, accueillir, informer et orienter les jeunes », mais aussi « accompagner les parcours d’insertion », « agir pour l’accès à l’emploi », ainsi qu’« observer le territoire et apporter une expertise » et « développer une ingénierie de projet et animer le partenariat local ». Plusieurs missions, donc, au service d’un seul objectif : « l’accès de tous les jeunes [de 16 à 25 ans révolus] à l’emploi durable et à une autonomie sociale ». Inscrites désormais dans le code du travail et partie intégrante du service public de l’emploi, les missions locales « accompagnent tous les jeunes sortis du système scolaire, avec ou sans qualification, en particulier ceux ayant le moins d’opportunités », en leur proposant « un accompagnement gratuit ainsi que des solutions, dans la perspective de leur insertion professionnelle et sociale ». En tant que « pivot de l’accompagnement des jeunes », elles sont placées « au cœur des politiques publiques d’insertion » de ces publics, souligne le protocole.
Par ailleurs, celui-ci réaffirme les modalités d’organisation et de fonctionnement des missions locales. En particulier, elles doivent travailler avec les employeurs et leurs groupements en concertation avec les autres membres du service public de l’emploi et les autres organismes locaux chargés de favoriser l’accès à l’emploi.
Le protocole prévoit, en outre, qu’« un cadre commun d’évaluation [de leurs] missions de service public sera recherché », cet outil devant permettre de « valoriser [leur] action et de promouvoir, notamment auprès des financeurs, la valeur ajoutée en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes à la fois sur leur territoire, aux niveaux régional et national ». Parallèlement, les partenaires financeurs « s’engagent à mesurer [leurs] réalisations et [leurs] résultats en termes d’accompagnement et de services rendus ».