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Des statistiques policières montrent une forte hausse de la délinquance chez les adolescentes

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Le nombre de filles mineures mises en cause pour des faits de délinquance n’en finit plus d’augmenter depuis plusieurs années. C’est en tout cas le principal constat à tirer des derniers chiffres de la police et de la gendarmerie sur le sujet, publiés le 5 octobre par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) (1). Des chiffres à manier avec prudence dans la mesure où, résultant des constatations faites par les forces de l’ordre, ils témoignent aussi de l’activité des services de police. L’hypothèse d’un changement de regard de leur part à l’égard de la délinquance des jeunes filles n’est ainsi pas à écarter.

L’ONDRP remarque notamment que, entre 1996 et 2009, la hausse du nombre de mineures mises en cause pour des crimes et délits non routiers a été régulière avec une variation moyenne annuelle de + 6,8 %. Elle a, en outre, toujours été supérieure à celle des garçons avec, pour certaines années, des écarts de près du double. Dernier exemple en date : 2009, avec une hausse de 10,9 % pour les filles contre une hausse de « seulement » 2 % chez les garçons.

Dans le détail, les mineures ont, selon l’observatoire, été majoritairement mises en cause pour des atteintes aux biens entre 2004 et 2009. La part des filles mises en cause pour atteintes volontaires à l’intégrité physique (hors vol) aura toutefois augmenté dans des proportions largement plus grandes que celle des filles mises en cause pour des atteintes aux biens : la première est ainsi passée de 16 % en 2004 à 23,1 % en 2009, tandis que la seconde est restée relativement stable, passant de 54,6 % en 2004 à 54,9 % en 2009. L’ONDRP l’explique par un rythme de hausse qui, en proportion, a été supérieur pour les mineures mises en cause pour violences et menaces (hors vol), dont le nombre est passé de 4 185 en 2004 à 7 688 en 2009, soit une hausse de 83,7 % en cinq ans.

En outre, sur la même période, le nombre des adolescentes mises en cause pour des violences physiques non crapuleuses a doublé. Une hausse due principalement aux « violences, mauvais traitements et abandons d’enfants » (+ 136 % sur cinq ans, soit 610 filles de plus mises en cause) et aux « coups et blessures volontaires non mortels sur personnes de plus de 15 ans » (+ 97 %, soit 2 599 filles de plus mises en cause).

Notes

(1) Les mineures mises en cause pour crimes et délits non routiers en 2009 – Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales – Repères n° 13 – Septembre 2010 – Disponible sur www.inhesj.fr.

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