Lier le report de l’âge de départ à la retraite à la nature de l’exposition aux risques professionnels, c’est ce que demande l’Usgeres (Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale), qui juge « incomplètes » les dispositions relatives à la pénibilité du travail figurant dans le projet de loi portant sur la réforme des retraites (1). En effet, l’union, qui vient de signer un accord sur la prévention des risques psychosociaux (2), note que la principale disposition portant sur la pénibilité du travail – qui offre la possibilité à tout salarié de partir en retraite à 60 ans s’il justifie d’un taux d’incapacité de 10 % – n’est articulée à aucune démarche de nature préventive. Or elle estime qu’une analyse des facteurs de risques professionnels segmentée métier par métier et associée à des démarches préventives en lien avec les services de santé au travail, permettrait de mieux maîtriser les coûts sociaux induits dans certains secteurs par la pénibilité des situations de travail, qui s’accroît avec l’âge. A l’inverse, selon Alain Cordesse, président de l’Usgeres, « la réforme actuelle peut engendrer une augmentation des coûts de prise en charge par l’Etat (système de santé et protection sociale, assurance chômage) des situations de fragilité ».
Sur le terrain
Réforme des retraites : l’Usgeres demande de nouvelles dispositions concernant la pénibilité
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