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Santé des femmes : le CESE pointe les difficultés d’accès des plus précaires au dépistage et aux soins

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Plus d’un an après la remise à Roselyne Bachelot par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques d’un rapport sur la santé des femmes en France (1), le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est penché à son tour sur ce même thème dans une communication présentée en assemblée plénière le 29 septembre (2). L’instance y dresse un état des lieux pour le moins contrasté et cible les efforts à faire pour remédier à un certain nombre de fragilités et d’inégalités constatées.

Le CESE observe notamment que l’espérance de vie des femmes françaises – 84 ans en 2009, soit une des plus élevées de l’Union européenne – est tempérée par des « vulnérabilités spécifiques » : pathologies cardiovasculaires souvent mal décelées alors que c’est la première cause de mortalité chez les femmes, ostéoporose, maladie d’Alzheimer… L’instance souligne également que les inégalités sociales et professionnelles dont sont victimes les femmes ont des répercussions néfastes sur l’état physique et psychique d’un grand nombre d’entre elles et se traduisent par une exposition plus fréquente à certains risques ou nuisances, la prévalence de plusieurs pathologies (surpoids, cancers) et des difficultés d’accès aux dépistages et aux soins.

Face à ce constat, le CESE propose plusieurs actions à promouvoir, selon lui, pour améliorer la santé des femmes. Il met en particulier fortement l’accent sur la prévention dès l’adolescence et lors du suivi médical aux étapes clés de la vie des femmes (grossesses, ménopause). L’instance insiste par ailleurs sur l’amélioration, nécessaire à ses yeux, de la prise en charge des plus vulnérables, observant que les conditions de vie précaires que connaissent de nombreuses femmes se reflètent dans l’augmentation de certaines pathologies et expliquent également les inégalités constatées dans le recours aux actions de dépistage. S’agissant par exemple du dépistage du cancer du sein, « les taux de couverture des femmes les moins favorisées reste faible », malgré la généralisation à l’ensemble du territoire, en 2004, du programme national de dépistage. Ainsi, « les femmes âgées de plus de 40 ans disposant de revenus modestes réalisent deux fois moins de contrôles par mammographie que les autres femmes du même âge », note le CESE, ajoutant que la gratuité de l’examen ne parvient pas à lever tous les obstacles. Quant au dépistage du cancer du col de l’utérus, qui relève d’une démarche individuelle à la seule initiative du médecin et de l’intéressée, « on constate des écarts importants selon la catégorie socioprofessionnelle des femmes et on estime que 40 % ne sont pas convenablement dépistées ». Le conseil recommande par conséquent de « faciliter et accompagner le recours aux examens de dépistage, en particulier lors du suivi des grossesses, en relais avec les services sociaux et les associations de quartier ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2616 du 3-07-09, p. 15.

(2) Disponible sur www.conseil-economique-et-social.fr.

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