Dans un rapport adopté le 9 septembre en session plénière (1), le Parlement européen rappelle aux Etats membres que « la garantie d’un accès à des services adéquats de santé et de soins est un principe fondamental du modèle européen de solidarité ». Et que, au regard de ce principe et de l’évolution démographique des dernières années, il est crucial d’améliorer « le système de soins de longue durée, en accordant une attention particulière aux personnes âgées ».
Dans cet objectif, les députés européens invitent les Etats membres « à améliorer, à faciliter et à encourager les mesures de formation spécialisée, d’éducation et de réinsertion destinées à toutes les personnes, y compris les soignants non professionnels et les personnes ayant besoin de qualifications professionnelles, qui ont la charge de soins de longue durée pour des personnes âgées ». Au-delà de ces formations, qui peuvent « contribuer à élever le prestige de ce travail important », ils demandent également instamment aux autorités nationales « de s’attaquer aux problèmes de la faible rémunération des soins [et] de la pénurie de personnel ».
Les parlementaires européens souhaitent aussi que les Etats membres favorisent par tous les moyens « l’existence indépendante des personnes âgées à leur domicile […], ce qui reste la meilleure alternative aux soins en institution ». Dans la même optique, ils les encouragent à privilégier « la création d’unités de soins palliatifs à domicile ».
S’insurgeant par ailleurs contre la maltraitance à l’égard des personnes âgées, les eurodéputés invitent la Commission européenne à élaborer un livre vert sur le sujet en mettant l’accent sur la mobilité des patients et en répertoriant les meilleures pratiques existant dans l’Union européenne. Le Parlement européen réclame de plus une étude sur les besoins croissants de prise en charge des personnes âgées et une évaluation de l’offre prévisible des services professionnels d’ici à 2020.
Autres suggestions, plus générales, des parlementaires : mettre en place une stratégie globale de vieillissement actif passant par la participation des personnes âgées à la vie socioculturelle et, « en raison de l’augmentation considérable » de leur nombre, prendre des mesures pour leur garantir une égalité d’accès aux services d’aide sociale.
(1) Ce rapport a été corédigé par Pervenche Berès (eurodéputée française socialiste) et Elizabeth Lynne (eurodéputée britannique libérale).