Après avoir été reçu par le président de la République le 13 septembre (voir ce numéro, page 8), le Comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés a jugé dans l’ensemble la réunion « positive ». L’assurance donnée par Nicolas Sarkozy que la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 25 % se ferait bien en cinq ans, et non en six, l’a rassuré. L’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) s’est réjoui d’une autre annonce de Nicolas Sarkozy : les parents d’enfants handicapés travaillant à temps partiel auront désormais eux aussi le droit à l’assurance vieillesse, qui était jusqu’alors réservée à ceux ayant cessé toute activité pour s’occuper de leur enfant.
Néanmoins, à l’instar de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne), les associations attendent maintenant que les promesses du chef de l’Etat se traduisent en actes concrets, notamment dans les prochaines lois de finances et de financement de la sécurité sociale.
Par ailleurs, elles espèrent une évolution du projet de réforme des retraites du ministre du Travail. Elles réclament un élargissement des possibilités de retraite anticipée à 55 ans pour les personnes handicapées et que leur pension ne soit pas calculée sur les 25 meilleures années de travail, mais sur une période moindre, leur carrière étant davantage « en dents de scie », comme le souligne l’Unapei.
Autre regret, Nicolas Sarkozy a réaffirmé ses objectifs chiffrés en termes de création de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux (55 000 d’ici à la fin de son quinquennat) et de scolarisation d’enfants handicapés en milieu ordinaire (200 000 d’ici à fin 2012), mais l’Unapei se plaint « que le seul élément quantitatif soit mis en avant alors que la scolarisation des enfants handicapés, en milieu ordinaire et en établissement adapté, souffre aussi gravement d’un déficit de qualité ».