« Institutionalisation » de la rétention administrative par la « directive retour » adoptée par le Parlement européen en décembre 2008, conséquences en France de la « politique du chiffre » en matière d’éloignement, conditions matérielles et respect du droit des étrangers dans les centres et locaux de rétention, accès aux droits des étrangers en prison condamnés pour séjour irrégulier… Partant du constat que la question « échappe encore à une appréhension globale par l’opinion », 13 organisations, dont l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers, Emmaüs France, la Cimade, le Groupe d’information et de soutien des immigrés et le Secours catholique (1), ont créé au mois de juin un « observatoire de l’enfermement des étrangers ». Objectifs : témoigner de cette réalité et des situations de violation des droits, dans les lieux de rétention administrative, en zone d’attente ou en prison, soutenir les initiatives locales pour la défense des étrangers enfermés et favoriser l’émergence d’observatoires locaux. L’observatoire, qui compte s’appuyer sur les informations émanant d’un réseau d’acteurs et mener ses propres investigations, devrait définir ses premières actions dans le courant du mois.
(1) Avec, également, ACAT-France, Avocats pour la défense des droits des étrangers, le Comede, la FASTI, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature. Contacts : La Cimade – David Rohi – Tél. 01 44 18 72 64 – Comede – Arnaud Veisse – Tél. 01 45 21 38 24 ; FASTI – Anna Sibley – Tél. 01 58 53 58 53 ; GISTI – Claire Rodier – Tél. 01 43 14 84 81.